Les bouseux du sud sauvage

Nous voici à nouveau devant un joli exemple de branlette journalistique (enfin "journalistique" c'est vite dit en France). Non "les bêtes du sud sauvage" n'est pas un grand film, ni même une "belle surprise", ni même un beau film. C'est un long métrage tout pourri. Faut oser le dire à un moment quoi! Arrêtons l'onanisme intellectuelle par pitié. Tellement de bons films passe à l'as alors que d'autres, comme celui ci, sont totalement surestimés. D'ailleurs le public ne s'y est pas trompé, le film est un flop au box office.

"Les bêtes du sud sauvage", et son titre à la con, est filmé avec les pieds. L'image est dégueulasse et la caméra tremblotante donne le mal de mer. Les personnages, même si le duo entre Hushpuppy (y a vraiment des gens qui s'appellent comme ça?) et son père fonctionne bien, sont tous des gueulards alcoolos crasseux au comportement totalement absurde. Hushpuppy qui fout le feu à sa baraque ou les bouseux qui veulent retourner chez eux dans leur dépotoir quand la municipalité veut les aider...what the fuck quoi. Mais, plus gênant encore c'est l'histoire. Il ne se passe rien. Et le peu qui s'y passe est convenu. On sent également que Zeitlin a voulu faire passer un message. Mais il est tellement flou qu'on ne sait pas ce qu'il a voulu dire. Certainement un truc bobo écolo. Et quid des aurochs? Non seulement ce sont des cochons avec un vulgaire déguisement mais en plus ils ne servent à rien. Leur rencontre avec Hushpuppy est inutile et n'est pas le climax attendu.

"Les bêtes du sud sauvage" a juste réussi à me donner la gerbe et à me dégouter du crabe à vie.