Les Bêtes du Sud sauvage par Laurent Doe

Je mets de suite les choses aux clairs, à la base je voulais le voir, les nombreuses critiques positives, le buzzzz (sans l'éclair), ont piqué ma célèbre curiosité puis la petite Quvenzhané Wallis (comme elle est plutôt noire, je présume que ses parents étaient analphabètes et donc pris les lettres au hasard sinon, je ne vois pas le pourquoi de cela) nominée aux oscars, impressionnant!
Puis il y a eu les avis négatifs de mon entourage, généralement j'aime me faire mon propre avis mais comme ils ont des goûts plutôt corrects et vu que la critique française en fait des tonnes, je deviens très méfiant et je me dis que ce sera non.
Enfin, on me le propose, on fait jouer la corde sensible (l'estomac en fait) donc je cède, faible que je suis, voilà j'ai fini de me justifier.
Place au téléfilm car oui, ce n'est pas un film, cela devrait être direct à la télévision, la petite ne mérite vraiment pas une nomination à l'oscar, la réalisation est d'une platitude, même José Dayan est plus efficace, c'est dire....
Cette fable écologique est naïve mais cela l'a sauve aussi, en fait le téléfilm est sauvé par sa dernière demi-heure ou l'émotion prend enfin forme ou les Aurochs s'inclinent, cela devient poétique, lyrique ce que n'était pas le film avant, un brouillon comme la réalisation avec style "documentaire qui te montre la réalité que tu ne vois pas d'habitude" avec derrière Benh Zeitlin (avouez que niveau prénom, ils font des compétitions, le H c'est pour faire genre "je suis trop unique", Ben c'était pas plus simple, bref..).
Le Benh (sans nuts), ça sent le futur chouchou des critiques qui se sont bien pognés sur lui, couvert de prix; déjà 9; et à qui j'aurais décerné un 7 d'or si cela existait encore, et généreusement.
Il passe la moyenne pour sa dernière demi-heure mais je n'irais clairement pas le revoir, une fois ça suffit, j'ai fait ma BA, je suis fier de moi et ça me permet de cracher dessus en connaissance de cause, yes!