Boudé au festival de Cannes, annoncé comme "l'oeuvre mineure d'un cinéaste majeure" blablabla le dernier film d'Abbas Kiarostami mérite tout de même qu'on s'y penche un peu plus. Au premier abords on se dit "what the point ?" Mais la lenteur extrême de l'action et l'absence totale d’évènements nous force à nous concentrer sur la forme. La mise en scène de Kiarostami est évidemment magnifique et, j'en suis sur, plus soignée qu'on pourrait le croire. Le jeu de reflet entre ce vieil homme dont la douceur et la gentillesse cachent bien son côté vieux pervers et cette jeune prostituée qui trouve qu'elle ressemble à tout le monde sauf à sa propre photo cache à coup sûr des enjeux qu'il faudrait explorer. Un mélange de génération que reflète parfaitement Tokyo, la ville où se mêle nouvelles technologies et traditions ancestrales.
Peut-être un futur classique incompris en son temps ? L'avenir nous le dira.
JimAriz
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le 14 oct. 2012

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