On peut retenir à l'actif du film quelques belles scènes : la première évidemment, celle dans le taxi où la jeune héroïne écoute les messages de sa grand-mère qui la plongent progressivement dans une tristesse infinie, celle aussi du garage qui centralise tous les enjeux de cette étrange histoire d'amour à trois bandes où il est avant tout question d'illusions, tant au niveau des sentiments, ce qui est somme toute logique, compte tenu des conditions dans lesquelles opère le rendez-vous, que du déroulement des événements, toujours surprenant, empruntant des voies inattendues jusqu'à la résolution finale. Néanmoins, il faut aussi créditer la colonne du passif avec l'absence d'approfondissement qui communique à l'ensemble l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose, le tout pouvant se résumer à l'enchainement de quelques longues séquences étirées en plans fixes plus ou moins réussis, donc plus ou moins ennuyeux. Le cinéaste iranien, après une escale italienne particulièrement pénible, s'empare de la culture nippone et parvient aisément à l'assimiler et à la digérer.
PatrickBraganti
6
Écrit par

Créée

le 15 oct. 2012

Critique lue 496 fois

8 j'aime

Critique lue 496 fois

8

D'autres avis sur Like Someone in Love

Like Someone in Love
Teklow13
8

Critique de Like Someone in Love par Teklow13

Le film s’ouvre sur trois belles séquences, brillamment mises en scène : un bar, une traversée nocturne de Tokyo, une soirée entre une jeune fille et un vieil homme. Derrière l’afféterie qui peut...

le 11 oct. 2012

18 j'aime

14

Like Someone in Love
PatrickBraganti
6

Critique de Like Someone in Love par Patrick Braganti

On peut retenir à l'actif du film quelques belles scènes : la première évidemment, celle dans le taxi où la jeune héroïne écoute les messages de sa grand-mère qui la plongent progressivement dans une...

le 15 oct. 2012

8 j'aime

Like Someone in Love
CamilleDlc
6

Kiarostamiconoclaste

Certes Tokyo est un lieu propice à l'esthétisme travaillé, souvent suranné auquel se laissent aller de nombreux réalisateurs. Kiarostami, génie quand il s'agit de dépeindre les environnements, les...

le 6 janv. 2013

4 j'aime

Du même critique

Jeune & Jolie
PatrickBraganti
2

La putain et sa maman

Avec son nouveau film, François Ozon renoue avec sa mauvaise habitude de regarder ses personnages comme un entomologiste avec froideur et distance. On a peine à croire que cette adolescente de 17...

le 23 août 2013

89 j'aime

29

Pas son genre
PatrickBraganti
9

Le philosophe dans le salon

On n’attendait pas le belge Lucas Belvaux, artiste engagé réalisateur de films âpres ancrés dans la réalité sociale, dans une comédie romantique, comme un ‘feel good movie ‘ entre un professeur de...

le 1 mai 2014

44 j'aime

5