Terminakira
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le 10 nov. 2012
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Liste de ce que je n'ai pas aimé dans "Looper" (oui, je vais droit au but) :
-Joseph Gordon-Levitt. Habituellement, je l'aime, mais là, il faut se rendre à la cruelle évidence : il jouait mal, et je ne dis pas ça à cause du maquillage raté...
-Le maquillage raté
-Le plan androïde sur Bruce Willis à moitié chauve / à moitié brun, en mode "transition les mecs, c'est Jo mais en Bruce, vous suivez ?"
-Paul Dano (en général, je ne l'aime pas, là, encore moins)
-La mise en scène : niveau budget, on aurait dit que le réalisateur disposait à peu près de 2 euros, ce qui, évidemment, entache le film d'un effet "fake" fort désagréable qui persiste tout du long.
-La virtuosité de certains plans, style "on prend un papier, on dessine une petite croix rouge dessus, comme ça, et puis on l'entoure, et HOP on fait un gros plan, DEUX FOIS, le spectateur va comprendre que c'est important".
Bref tous ces défauts m'ont littéralement empêchée de rentrer dans le film, d'adhérer à l'action : dès la première minute je me suis dit "merde". C'était sans compter le vocabulaire débile d'anticipation, genre "tromblon", etc.. Ce détail ne m'a vraiment pas aidée à accrocher. Ajoutons à cela les effets spéciaux bidons et les scènes de bagarres ridicules, et on obtient un long métrage raté, tout simplement.
Sans oublier ce personnage si fameux, du genre Terminator bineuronal qui ne crève jamais, et qui nous use jusqu'à l'épuisement....Par ailleurs, les autres protagonistes n'étaient à mon sens pas suffisamment approfondis (ce qui est paradoxal car le réalisateur n'avait pourtant que ça à faire, vu le budget...).
La narration, tellement maladroite, a eu raison du peu de patience qu'il me restait : le fait que le personnage de Joe soit toujours obligé d'interrompre le récit pour expliquer au spectateur de quoi il en retourne, ça casse légèrement le rythme, genre "au fait, les mecs, je coupe le récit 2 secondes : ceci est un tromblon venu du futur qui sert à tuer les méchants". Vraiment, c'est un peu lourd...
L'enfant quant à lui, est un pur mélange entre "Shinig", "Chronicle" et "Carrie". A résulté de ce croisement hasardeux un scepticisme qui ne m'a pas quittée de toute la projection, d'autant que le fait d'introduire de la télékinésie dans une histoire de time travel n'a fait qu'accentuer la confusion et le chaos un peu brouillon qui règnait déjà dans ma tête...
Pour finir, le dénouement relativement optimiste, qui délivre là encore un message mielleux du style "le gosse est taré mais si on l'élève dans l'amour il va devenir gentil" me paraît un peu léger, voire à côté de la plaque.
Bref, au final, la prouesse du film réside simplement dans le fait que je me suis pris la tête des jours durant en me disant que les différents cycles de vie de Joe, suivant la timeline dans laquelle il se trouvait, rappelait inéluctablement la question de la poule ou l'oeuf, restée sans réponse depuis la nuit des temps, et finalement, c'est en cela que "Looper" est fort.
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Créée
le 20 nov. 2012
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