Parfois c'est très bien d'aller voir un film sans avoir vu la bande annonce avant. Et parfois, non.

J'ai dit à la moitié "Allons voir Looper" et cette dernière, dénuée de culture pop m'a suivi, parce qu'en général c'est moi qui sais ce genre de choses. J'avais entendu vaguement le pitch à savoir voyage dans le temps et Bruce Willis = Joseph Gordon-Levitt. Passons sur le fait que Bruce joue toujours la même chose depuis Clair de Lune et que JGL est pratiquement parfait si on occulte The Dark Knight Rises. Cela s'annonçait bien. Et puis le film a commencé.

Comprenons-nous bien, le film n'est pas mauvais en soi, du moins au début. Ça se passe dans le futur, mais on ne dirait pas trop. Le réalisateur ne s'est pas beaucoup mouillé. Juste 2-3 motos volantes par-ci, par-là, des références à la puissance de la Chine et des drogues dans les yeux. Pour la création d'un monde riche et complet, on repassera : la majeure partie de l'action se déroulant dans un champ de canne à sucre et dans un dinner des années 50.

JGL porte d'atroces lentilles de contact et des prothèses au menton ce qui empêche de le trouver joli ce qui est un peu problématique quand le film nous ennuie passablement. Car le film est atrocement mal rythmé. Ça commence très fort et puis cela se perd en chemin avec un milieu d'une lenteur affolante et un final plat comme une planche à repasser.

Le concept de voyage dans le temps ne se suffisant visiblement pas à lui-même (allez comprendre, on a une scène formidable là-dessus), on nous introduit via une narration affreuse le concept de télékinésie, pistolet de Tchekov par excellence. Le film sombre ensuite dans des poncifs déjà vus mille fois sur le voyage dans le temps.

Je ne peux pas terminer sans dire à quel point j'ai trouvé moralisateur le personnage d'Emily Blunt. Elle abandonne son fils pour vivre sa vie et c'était mal et elle le regrette et maintenant qu'elle sacrifie sa vie pour lui, il ne tournera pas mal. C'est beau d'être mère.

Je regrette d'avoir subi un film pareil. Et je regrette de l'avoir fait subir à ma moitié aussi.
Hameçon
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le 20 nov. 2012

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Hameçon

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