Le producteur Robert Rodriguez relance le mythe du Predator dans cette suite en forme de remake.

A vouloir trop immiter l'ambiance du premier "Predator", le producteur et le réalisateur Nimrod Antal perdent leur temps à filmer des scènes de suspense injustifiées (on connaît déjà les méchants, donc pas besoin de suspense) avec un ramassis de combattants de tout genre qui se baladent dans une jungle extra-terrestre (qui n'a d'extra-terrestre que le nom), sous un fond de musique identique aux thèmes créés par Alan Silvestri pour le premier film (de bons thèmes).

La volonté du producteur est de donner un double sens au titre "Predators" ! D'abord, il désigne les humains, des prédateurs dangereux qui sont parachutés sur une planète étrangère et qui, dès leur rencontre, manquent de s'entretuer. On s'en serait passé... D'autre part, il désigne les chasseurs d'humains, à savoir les Predators, créatures dotées d'armes puissantes et pouvant se rendre invisibles, qui n'arrivent que bien plus tard dans le film.

Entre scènes de suspense, apparitions soudaines et scènes d'action, "Predators" est la copie conforme du premier épisode, à l'exception de l'une ou l'autre scène. Pour ce qui des acteurs, alors qu'on s'attendait à un gros musclé genre Schwarzenegger, on a droit à un Adrien Brody trop gentil pour paraître réaliste dans son rôle de mercenaire. A ses côtés, Alice Braga et Topher Grace crèvent l'écran. Le scénario sauve la face en faisant apparaître des créatures à quatre pattes (les "chiens" des Predators qui n'apparaissent ... qu'une fois), de même qu'une nouvelle race de Predators plus terrifiante que celle connue jusqu'alors par les spectateurs. Le combat final est un régal qui sauve la face du film. Rodriguez voulait relancer la saga. Il est parvenu à copier le premier film, en moins bonne qualité... mais ça ne nous empêche pas d'en profiter.