Predators par Mk24

Alors certes, on est très loin du métrage original de Mc Thierman. Adrian Brody, même s'il convainc, il n'arrive pourtant pas à nous faire oublier l'aura imposante de l'ancien gouverneur du Texas.
Cependant, ce "Predators" arrive à s'imposer comme une référence de la franchise, et ce malgré les critiques qu'il a soulevées contre lui. Explication :
Tout d'abord le métrage doit être considéré comme un hommage au premier du nom. Rodriguez ayant avoué lors d'un interview, considérer uniquement le premier Predator dans la franchise. Pour l'hommage c'est donc réussit. Dès les premières minutes du film c'est le thème musical de l'original qui flatte les oreilles du cinéphile. Ce sont aussi quelques plans hommage (les tirs de gatling, le yakuza qui se prend pour Billy, le torse d'Adrian Brody couvert de boue....etc). On retrouve également un petit clin d'œil à Alien avec la scène de Fishburne dans le vaisseau et les tunnels. Frôlant même parfois le remake, le film se laisse donc regarder par les fans de la première heure avec une certaine nostalgie qui fait beaucoup de bien.
Les personnages sont pour le moins caricaturaux mais ne cabotinent jamais. Rodriguez à bien entendu fait participer son acteur préféré (Danny Trejo) toujours aussi succinct dans ses dialogues. Laurence Fishburne lui occupe celle de l'acteur OVNI, pas loin de gagner un razzie cette année.
Même si la première demi-heure présente honnêtement le cadre et les personnages, ces derniers auraient pu être plus travaillés, notamment sur leur passé. Le scénario quant à lui est peu original mais à le mérite d'apporter son lot de nouveauté (la planète, les chiens...)
La photographie est somptueuse, il n'y a qu'a voir la forêt dense pour s'en convaincre. La réalisation est vraiment au top, hormis des combats académiques et filmés en champs trop rapproché.
Sans trop dévoilé, il n'y a qu'a voir la scène avec le Yakuza et le prédator : empreinte de féérie.
On avait peur de se retrouver devant un spectacle grand public dénué de violence et de scène choc et bien rassurez-vous certaines scènes sont gore et la violence de quelques assauts montrent toute la barbarie des chasseurs et des chassés.
Enfin le final se veut ouvert vers une suite, qui ressemble plus à un appel commercial qu'autre chose, mais bon Rodriguez avoue avoir "pas mal d'idées pour un Predators 2" et c'est tout le bonheur qu'on lui souhaite.
Vous l'aurez compris, Predators est à comprendre comme un bel hommage au premier du nom et aux nombreux fan de la créature. Il se place dans la ligné de la franchise composé du 1er et du 2ème (lui aussi controversé) Oubliez les infâmes "spin off" d'Alien Versus Predator. Peut être trop académique dans sa structure narrative, manquant de l'aura de personnage vraiment attachant, il reste cependant une bonne surprise malgré les vives critiques qu'il a soulevées.