Quelques heures de printemps par Le Blog Du Cinéma

Le film Quelques Heures de Printemps de Stéphane Brizé, pendant les premières minutes, semble s’intéresser à la réinsertion des prisonniers dans la vie active. Après une introduction où l’on comprend, par des effets sonores, qu’Alain Evrard (Vincent Lindon) sort de prison, on le suit à la recherche d’un emploi. Le long-métrage change pourtant rapidement de thématique pour s’attacher à la relation d’un fils et de sa mère malade (Hélène Vincent) chez qui il est retourné vivre.

Le point d’orgue de ce film, cependant, est polémique puisqu’il s’agit du « suicide assisté », solution que la mère d’Alain Evrard choisit pour mettre fin à sa vie. L’euthanasie s’impose donc comme sujet principal et personne ne semble remettre en cause le moyen retenu par la femme malade.

Pour mettre en valeur ce sujet sombre et délicat, le rythme est lent et des plans longs se fixent sur les personnages. Le silence prend une place primordiale afin de montrer les hésitations et pour rester au plus près de la réalité. Lorsqu’Alain Evrard ne hurle pas en menaçant sa mère, il parle peu, mais ses émotions se lisent sur son visage. Vincent Lindon réussit à interpréter ce personnage grave qui, sans poser de questions, accompagne sa mère jusqu’à la mort, en Suisse. Une histoire annexe se greffe à celle-ci, pour introduire Emmanuelle Seigner, qui devient sa maîtresse pendant quelques heures et accroitre encore le caractère bourru d’Alain.
Ce qu’on retiendra surtout c’est le jeu d’Hélène Vincent qui reste une femme digne malgré la maladie et la relation difficile qu’elle entretient avec son fils.

Ce long-métrage met en avant un sujet d’actualité, un vrai débat auquel le film semble répondre en prenant position pour la défense du suicide assisté. Les plans longs et silencieux rentrent dans cet objectif mais ralentissent le rythme qui reste parfois trop plat.

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Auteur : Olivia
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le 17 févr. 2013

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