Il n'est pas sortable, Tonton Victor...
Il est des personnes qu'on rechigne à inviter aux repas de famille. Mais il serait grossier de ne pas le faire. Tonton Victor est de celles-là. Alors on l'invite au mariage de Clara et Koldo pour qu'au moins, il casque pour un cadeau. Sorti de ça, Tonton Victor, avec ses blagues navrantes de fin de banquet, ses remugles vomis, la merde qu'il sème et ses envies de bouffer la gorge de son prochain, il se pose là pour bien vous gâcher la fête.
Le film énonce assez vite que les deux règles sacrées de la franchise sont chamboulées. Il n'y a tout d'abord plus un duo de réalisateurs à la barre de l'entreprise : les deux vidéastes filmant l'événement sont ainsi assez vite séparés eux-mêmes. Puis, d'un grand coup de pompe dans une caméra, on secoue le spectateur en lui disant que la vue subjective, c'est fini. Le film reprend à partir de ce moment symbolique un filmage des plus classiques en montrant en parallèle la progression des deux nouveaux mariés, déjà séparés cependant par les événements : un chevalier de pacotille loin des rêves de petite fille ; et un croisement entre un Ash au féminin et La Mariée chère à Q. & U..
S'il est à l'évidence un ton en dessous des deux précédents opus, REC 3 Génesis se suit cependant facilement et avec plaisir grâce à un second degré de tous les instants. Et puis, de toute façon, chacun sait que ce ne sont pas les infectés qui font le plus peur... C'est plutôt le mariage... Et surtout Tonton Victor que l'on devra immanquablement inviter à la noce.