Après la semi-déception Cars, j'avais hâte de retrouver le Pixar que j'aime, celui qui n'essaie pas à tout prix de te refourguer des jouets pendant que t'essaies de regarder un film. Avec Ratatouille, Brad Bird signe sa deuxième réalisation pour le compte du studio, et comme ce fut le cas pour son projet précédent, il est aussi au scénario du film, bien qu'il ne fasse que reprendre l'idée alors très développée de Jan Pinkava, en la modifiant sur quelques points histoire de rendre le tout meilleur à l'écran. Ratatouille raconte l'histoire d'un rat, Rémy, doué pour la cuisine, qui après avoir été séparé de son clan, va atterrir dans le restaurant de son idole décédé et va se lier d’amitié avec un humain du nom de Linguini pour exercer sa passion en toute discrétion.
Fini les voitures parlantes dans leur monde à elles, Pixar revient aux fondamentaux de son succès, l'intrusion d'un élément inhabituel dans un monde rempli d'humains, et après 1001 Pattes et Le Monde de Nemo, Ratatouille qui faisaient la part belle respectivement aux insectes et aux poissons, *Ratatouille.*fait d'un rat le héros du film, mais au contraire des deux films précédemment cités, celui-ci n'en oublie pas les humains pour autant, car ils interagissent avec lui en quasi-permanence. Les personnages sont, une fois n'est pas coutume, parfaitement réussis, Rémy en tête, les techniques à dispositions des animateurs s'améliorent d'années en années et ceux-ci en font usage à la perfection, usant de leurs outils pour créer une meute de rats, de nombreux humains, et surtout une ville très animée, car mon principal reproche concernant la réalisation précédente de Bird était ce manque de vie de la part de sa ville dans les Indestructibles.
Concernant la représentation de Paris justement, ça me fera toujours rire la différence de conception entre les touristes et les français, bien que Brad Bird assume complètement d'avoir voulu retranscrire l'aspect romantique de la ville, il fait presque toujours beau, personne ne se fait agresser par de sombres individus (et quand je dis sombre c'est moralement hein, pas d'amalgames s'il vous plaît, même si je viens d'en faire un en essayant de justifier une tournure de phrase qui n'en avait nul besoin), les voitures font datées pour donner ce côté cliché parisien, et enfin la musique de Michael Giacchino, très réussi au passage, n'hésite pas à sortir les accordéons lorsque Remy regarde par la fenêtre de l'appartement qui nous offre une très belle vue de la Tour Eiffel. Non pas que je critique ça, loin de là, si Bird avait voulu donner une image réaliste de Paris on se serait quand même bien emmerdé !
Ratatouille est donc l'une des plus belles réussites de Pixar jusqu'à présent, et fait oublier Cars en un rien de temps, le tout grâce à des personnages attachants, une ambiance hors du commun, un humour qui tape dans le mille, ainsi qu'une histoire très inspirante.