Aller voir Resident Evil 5 3D en espérant y retrouver les joies - dans une certaine mesure - du premier opus serait vain. C'est presque une loi mathématique, un film de qualité ne dépasse que rarement les 2 suites (Le Parrain, Retour vers le futur ou encore Lord of the Rings). Mais suivit de la mention 3D, c'est presque comme si la production elle-même n'y croyait pas et avertissait le spectateur : ceci est une daube.
Alors of course, je ne dit rien de nouveau. Sans doute parce qu'il n'y a rien de nouveau à voir. Assis confortablement, entouré de pop corn et soda, on s'abbrutit une vingtaine de minutes de pubs avant de s'extasier devant des zombies qu'on admire se faire éclater la moitié de gueule qu'il leur reste. Le scénario? Rien à foutre, tout ce qu'on veut c'est Mila Jovovish en tenue sexy et puis de la baston. Pour une fois le réalisateur, ici Paul J.S. Anderson, semble y avoir pensé. Clairement, lui même semble s'être dit : bon les gars, les gens en ont marre, on va leur servir du zombie-soldat-baston! Et c'est parti pour du ralenti à gogo, des gros flingues, un commando de la mort comme on l'aime, et bien sur cette gosse niaise, représentative d'une IA infantile, mais donc paradoxale. Mais après tout peu importe, ca marche et la trame n'est pas assez intellectualisée pour que l'IA soit représentée par un être charisatique.

Cependant, quelque part Resident Evil reste représentatif des peurs détenues par les habitants de notre société occidentale psychotique. Peur de l'enfant dominateur, celui qui nous dépossède de notre capacité à être autonome. Peur également - et le film le dit clairement - de l'infini pouvoir de la biologie, effrayant au possible, plus encore que le nucléaire. Peur des pressions des lobbies, hypnotisés par l'argent et prèts à tout. Enfin, cette peur plus évidente, celle d'être réduit à un état d'objet conditionné, un bout de chair réutilisable ou consommable, comme ces poulets élevés à la chaine. Et bien sûr la peur de ne pas être celui que l'on croit être.
La fin traine un peu, mais pour peu qu'on ne s'attende pas à un chef d'oeuvre (le cinéma d'horreur en est-il encore capable?), R. E. 5 3D est idéal pour une soirée entre copain(e)s, avant un bon Black OPS sur la Play (je ne suis pas subventionné par Sony). Moi, je file buter du zombie.
MarcAureleOtto
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le 4 oct. 2012

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