Sauvé par Stacee Jaxx

Disons qu'on est passés vraiment pas loin de la daube irregardable.
Le scénario opposant la grande pureté artistique du "rock" FM américain à la vilaine pop commerciale, bon, soyons magnanimes, essayons de ne pas nous arrêter à ça. Le couple de jeunes premiers, ineptes, avec un charisme inférieur à celui d'un bouquet de brocolis, auraient à peine le niveau pour jouer dans une publicité pour Mentos des années 80. Difficile de croire qu'une production de cette taille puisse se tromper à ce point sur le casting, et pourtant.

Première lueur d'espoir, deux seconds rôles qui cachetonnent honorablement, sans surprise, réitérant les rôles qu'ils connaissent par coeur et dans lesquels l'industrie les cantonne depuis une quinzaine d'années : Paul Giamatti en gros bâtard cynique, et Catherine Zeta-Jones en bourgeoise s.....pe. Pas très original, mais pas déplaisant.
Et puis... il y a Tom Cruise, pour lequel il faut voir ce film. Reconnaissons qu'il faut des cojones pour se lancer dans un rôle aussi (auto) parodique, avec ce mauvais goût et cette outrance assumés. Jouer de son statut de movie star pour le mettre en abyme. Avec toutes les chances de se planter. Et puis, réussir à faire le job. Faire croire à Stacee Jaxx. A ses pantalons sous vide, à ses bandanas. A sa présence sur scène. Pour some sugar on me... A son sex appeal ridiculement incontrôlable. A son désarroi existentiel. Le mec n'a pas oublié qu'il était un acteur.