Take Shelter est un très bon drame psychologique écrit et réalisé par Jeff Nichols, qui met en scéne les délires schizophrène paranoïaque Curtis LaForche (joué par l'excellent Michael Shannon) un homme apparemment normal qui est marié Samantha (jouée par la lumineuse Jessica Chastain) père d'une petite fille atteinte de surdité... qui se prénomme Hannah (jouée par Tova Stewart)... Lequel du jour au jour souffre de troubles apparemment délirants, assailli de visions et de rêves de tornades, de nuages d'étourneaux, de violences contre lui ou sa famille... Problèmes héréditaires car sa mère (jouée par Kathy Baker) a souffert des mêmes délires paranoïaques... Après une premiere vision qui m'avait laissé assez indifférent... J'ai revu cette œuvre aprés ses films suivants (Mud et Midnight Special) pour en découvrir une certaine cohérence (pour y découvrir entre autre... le cinéaste a dut beaucoup aimé Rencontres du troisieme type (Il le revendique par ailleurs (Voir Midnight Special) et cite aussi comme influence celles de Terrence Malick (l’un de ses films préférés est La Balade sauvage), John Ford et le photographe américain Joël Sternfeld (Voir son livre American Prospects (réédité en 2003) pour s'en convaincre)... Car le héros a beaucoup de point de commun avec celui de Steven Spielberg) ce qui me permet de réévalué... Take Shelter est non seulement un fable sur une Amérique (celle d’après 2008, la crise économique créé par le capitalisme plus ou moins inconscient...) qui a travers son personnage principal un esprit malade, dans son idéologie et de vouloir protéger se famille... Ce qui en fait une métaphore impressionnante des inquiétudes de l'Amérique d'aujourd'hui... Mais aussi sur une certaine paranoïa devant l'imminence de la fin du monde, réelle ou virtuelle ou on est imprégné par l'atmosphère insolite de ce long métrage vertigineux et sensitif a la fin très ambigu.... ce qui en fait une œuvre très cohérente signé par un grand cinéaste en devenir (Voir ses films suivants pour s'en rendre compte).