TAKEN 2, nouveau nanar signé Besson
"Taken" premier du nom était une surprise. Une vraie surprise. Pierre Morel avait réussi à réaliser un petit film d'action au scénario simple mais aux scènes efficaces. "Taken 2", énième production signé Besson ou Monsieur Nanar vient d'arriver. Et franchement, rien de mieux pour faire saigner les yeux.
Le film commence sur des longueurs interminables où Olivier Megaton essaye de mettre en scène les traumatismes des personnages suite aux évènements de Paris, en particulier par le personnages de Maggie Grace. Juste ça, c'est ridicule à souhait du fait que ce soit mal écrit et mal interpréter. Mais dans le domaine du "ridicule", le film va encore plus loin.
En effet, quand le film démarre (enfin) à Istanbul, Papa passe un coup de téléphone à sa fille entouré d'albanais très vilains, armés, qui lui laisse le temps de prendre le téléphone, trouver sa fille dans le répertoire et entretenir une conversation d'une minute avec. Logique ? Juste ça, c'est vraiment poussé. A la fin du coup de fil, la pisseuse qu'était Maggie devient tout à coup une super-woman jetant des grenades dans Istanbul et sautant de toit en toit tel Spider-Man. C'est incroyable les pouvoirs que peuvent procurer un coup de fil. Certes, c'est un film d'action, il faut pas chercher la prise de tête. Mais un minimum de logique, de crédibilité dans les plus petites choses. Là, c'était juste des incohérences sur deux minutes de film. Et ça dure 1H30 comme ça ! ( Je vous laisse la surprise pour le combat entre Liam et un albanais sur une plate-forme. C'est juste sensationnel !)
Pour en venir à la réalisation, c'est ... nul. Photographie affreuse, direction d'acteur inexistante, BO sans aucune originalité qui sert juste à reprendre des morceaux de celle de "Drive" et mixage dégueulasse. Les combats sont complètement soporifiques puisque on entend pas les échanges de coups.
Au final, "Taken 2" n'est que le résultat de la soif d'argent qui dévore Luc Besson continuant sa quête de nanars pour nous servir un film creux, moche, sans intérêt et indigne du film de Pierre Morel qui n'avait pas besoin de suite.