(Oui, cette réplique, je l'ai sortie à mon voisin en pleine séance, et non, je n'ai pas honte de m'en servir !)
C'est un peu par hasard que je suis allé voir ce film (en groupe de cinq) et je n'en attendais rien d'extraordinaire. Je sais à quoi m'attendre avec Bale et Nolan et je ne suis pas spécialement fan de la chauve-souris à la grosse voix.
Les réactions au sein du groupe furent au final assez équilibrées, puisque l'un a adoré, un autre pas du tout, les trois derniers s'étant faits un peu chier. Vu ma note, il est facile de deviner ce que je pense du film, mais détaillons.
(Pour commencer, 2h40, c'est déjà long pour un film avec un scénario logique, et ça l'est beaucoup trop pour un film d'action. Quand on y ajoute les 30 minutes de pub des cinémas Pathé (oui, ce n'est pas imputable au film, ce n'est qu'une parenthèse) et les enchaînements de clichés et de failles scénaristiques, on finit par avoir un peu mal au cul.)
Car des clichés et des failles, il y en a beaucoup. D'autres les ont déjà répertoriés, donc je me contenterais de dire que le passage de la prison aurait pu être mieux exploité, et surtout, qu'il n'y avait pas besoin d'y mettre un vieux docteur polonais nazi et son traducteur (qui finit par devenir inutile étant donné que le nazi en question semble avoir validé son TOEIC au cours du tournage). Marion Cotillard signe également une des morts les plus ridicules de l'histoire et certaines scènes, bien que symboliques, sont dénuées de bon sens. Des flics désarmés qui progressent en rangs face à des fusils d'assaut et des canons, c'est tout sauf rationnel et logique.
Une fois de plus, Gotham est prise en otage par un taré qui cherche à provoquer le chaos, poussant à l'individualisme et au pillage, et même si cette période est censée durer quelques mois, on a plutôt affaire à un simple « pillage chez les riches » plutôt qu'à un charnier humain. Bon, évidemment, on sait très bien comment ça finit : comme tout bon film où plus le méchant prend son temps pour mettre ses menaces à exécution, plus il a de chances de se planter bien gentiment. De son côté, Batman/Bruce Wayne a beau en prendre pour son grade durant tout le film (on arrive quand même à remettre son dos d'aplomb en une nuit ; balèze), il est difficile d'éprouver de la compassion pour une personne aussi expressive qu'un Terminator congelé qui entre à poil dans un bar.
Catwoman, quant à elle, est inutile tout le long du film... sauvée par son déhanché, en quelques sortes. Le personnage de Bane est plus intéressant, surtout en comparaison de sa version Batman et Robin, mais devient un peu inutile sur la fin.
Bref, il y a quelques bons passages, mais dans l'ensemble, je n'ai pas aimé.