Transformers 2 - La Revanche par arkhama
Transformers, premier du nom, étant en plein dans la catégorie de ce qu'on pourrait appeler les films "plaisir coupable" [1]. Le deuxième à bien évidemment, voulu jouer dans la même court, mais en plus grand, plus rapide, plus de bagarres, d'explosions. Plus de tout, quoi. Et là, c'est le drame. Car, à force de trop en faire, le plaisir s'efface devant la culpabilité...
Michael Bay est un enfant. L'impression que l'on a, à la vision du film, est celle d'avoir regarder jouer un enfant de 5 ans avec ses figurines : ils s'inventent un prétexte bateau et zou ! les gentils se battent avec les méchants, détruisant tout sur leur passage. Normal, alors, de se débarrasser de tout les éléments gênant le jeu : scénario, jeu d'acteur [2]... Pourquoi pas... Après tout, on est venu pour voir des robots se taper dessus. La première partie du film ne sera donc qu'un prétexte pour amener tout les protagonistes sur le champs de bataille, en Égypte où il pourront joyeusement s'étriper pendant une scène finale qui doit avoisiner l'heure...
Jusqu'ici, pas de problème. Le mâle a ce qu'il voulait. Sauf que non. Qu'en on fait une suite, il faut faire comme le premier, mais en mieux. Et, Michael Bay étant un homme généreux, il s'est lâché. Plein de nouveaux robots (des motos, des voitures, ...). Sauf que vous ne les connaîtrez pas. Je ne parle pas de leur conflits intérieurs profonds (on s'en tape dans ce film), mais juste de les voir un peu. Il ne font que traverser l'écran avant de mourir [3].
Concernant les Decepticons, là aussi déception. Certes, on voit les nouveaux de ce camp sauf que... Encore faut-il les reconnaître. Pour bon nombre d'entre eux (notamment Starscream et Megatron), impossible de dire qui est qui. Difficile alors, lorsqu'un meurt au combat, de comprendre pourquoi il revient après... Ah ! c'était pas lui... Cela ne facilite pas la lecture des scènes qui sont déjà bien embrouillée par le style Michael Bay...
En retrouve d'ailleurs, avec joie, tout ce qui fait la joie et le bonheur des films de ce réalisateur : humour régressif (mais comme je l'ai dit, MB est un enfant), montage épileptique, ralenti sur les belles voitures, ralenti sur les belles filles, ralenti sur les hélicos, ralenti sur les héros avec un coucher de soleil ou ralenti avec un mix des quatre éléments [4].
Transformers : Revenge... est donc une déception, vous l'aurez compris. À vouloir trop en faire, Michael Bay nous étouffe sous un trop grand nombre de robots. Tout est trop grand, rien n'est traité en profondeur, même les bagarres - et, pour ce genre de film, c'est grave -. Le combat avec Devastator ou celui avec the Fallen, seront envoyé vite fait bien fait. Aucun nouveau personnage attachant. Rien. Autant revoir le premier. On attend le troisième en espérant que l'équipe ne soufrera plus de la folie des grandeurs...