Transformers 2 : la Revanche est bel et bien le feu d'artifice promis. Il est peut-être même encore plus impressionnant que le premier épisode. Et plus nanar aussi. Je ne sais toujours pas ce qui peut intéresser Spielberg dans cette franchise pour vouloir la produire. Peut-être la promesse d'argent facile.
Quoi qu'il en soit, le spectacle est total. Mais c'est long. Dieu, que c'est long. Je ne comprends pas cette mode de plus en plus fréquente de vouloir sortir des blockbusters durant deux heures trente. Alors c'est sûr qu'en contrepartie Michael Bay est généreux. Il y a de la tôle froissée à gogo, des explosions, des fusillades interminables. Notamment la dernière demi-heure qui est un festival ininterrompue de bastons entre méchas. J'en ai eu pour ma faim au risque que ça devienne bourratif.
Les ados apprécieront autant les robots qui ont de la gueule que les courbes de Megan Fox que Bay, avec sa subtilité coutumière, va se faire un malin plaisir d'en accumuler les plans suggestifs. Mais j'ai senti chez lui un plaisir sincère à s'amuser avec ses jouets comme je le faisais à huit ans avec mes figurines. Sauf que lui, par rapport à moi, il a un budget de deux cents millions de dollars. Hormis ce détail, c'est pareil.
Si le déluge d'action est convaincant, les scènes plus intimes le sont nettement moins et font limite basculer le film dans la catégorie "nanar". Tout ce joli petit monde (état-major, soldats de l'armée, robots, Sam et sa copine) se prend à ce point au sérieux que ça en devient hilarant. Et je ne parle pas des ralentis, sous fond de musique lyrique, pour renforcer l'héroïsme des soldats et leur sens du sacrifice, ou le décolleté de Megan Fox, mais qui font qu'on a du mal à les prendre au sérieux.
En définitive, si vous être un mec entre quinze et trente ans, ayant gardé votre âme d'enfant, amateur de films hamburgers, vous apprécierez ce flot continu d'action très premier degré composé de bagarres homériques, de cascades, de bruit et de fureur. Si, en revanche, vous êtes un fin gourmet ou appartenant à la gente féminine ou même les deux, vous resterez hermétique à Transformers 2 : la Revanche. Et vous pourrez continuer à dire que tout ce que fait Michael Bay depuis Rock c'est de la merde. Faites votre choix.