Le début de l’été est toujours l’occasion de la sortie de ces fameux « films de potes », au casting garni, et au scénario plutôt mince mais comblé par de la bonne humeur, des vacances et des engueulades. UN MOMENT D’ÉGAREMENT semblait à première vue offrir un cocktail plus intéressant et original : Vincent Cassel + intrigue ambiguë + film de mœurs + remake du film éponyme de Claude Berri (que je n’ai pas vu). Mais au final se révèle bien plus décevant et désagréable que les films de saison calibrés. (...)
Alors, premier point noir du film : les personnages. Tous sont des stéréotypes de ce qu’ils représentent, et cela aussi bien dans leurs caractéristiques propres, que dans les relations qui les unissent. Les deux adolescentes passent la première partie du film à souffler de mécontentement, à lever les yeux au ciel d’exaspération, et à commencer chacune de leur phrase par « oh putain meuf … », provoquant ainsi irrémédiablement l’agacement du spectateur. Tandis que chez les deux pères, l’un est célibataire et a su rester « jeune et cool », alors que l’autre est un « vieux con » à tendance réac’, au bord de la rupture avec sa femme, qu’il soupçonne de frivolité. On va de plus retrouver dans UN MOMENT D’ÉGAREMENT une image très déplaisante de la relation homme-femme. Dépeinte comme manipulatrice et malicieuse, la femme cherche toujours à piéger l’homme, victime, en proie à ses instincts sexuels. Ce qui sera le maitre mot de la relation entre Vincent Cassel : l’adulte fautif mais victime, et Lola Le Lann (Louna) : l’adolescente innocente mais tentatrice et bourreau.(...)
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