Des difficultés au début - trop d'américanismes niais et clichés à mon goût (cette idée notamment que la joie doit tout diriger, ou qu'elle est nécessairement extravertie). Mais il y avait des indices - la structure émotionnelle de la mère, par exemple - qui auraient pu me montrer que les scénaristes, par ailleurs assez oublieux des résultats contemporains des sciences de l'esprit (la mémoire, ça ne fonctionne pas du tout comme ça, les processus de décision ne sont pas sous le contrôle unique des émotions, les émotions ont une composante somatique majeure, dont on ne sait dire si elle est cause ou conséquence du ressenti émotionnel...), avaient deux ou trois autres choses derrière la tête.
Le film s'est éclairé pour moi sur les trouvailles de sa seconde partie. C'est frais, c'est drôle, c'est doux-amer, c'est souvent inventif, bien trouvé et fort joliment animé, c'est plein de références drolatiques - je n'ai pas repéré d'auto-citations à la PIXAR pour autant, mais je suis mauvais observateur. Ca ne me laissera assurément pas de core memory, mais c'était bien plaisant. Il ne m'étonnerait pas que ce remplacement de "la voix intérieure" (un temps symbolisée, comme voix de la conscience, par anges, diables et autres Jiminy Cricket) par l'équipe émotionnelle devienne un gimmick - disons, s'il n'y a pas un copyright PIXAR trop strict sur le sujet ; mais je sais certains vloggers s'en être d'ores et déjà emparé. Le mème prendra-t-il ?