Bienvenue dans le sud

Cinq personnes font du covoiturage pour aller au sud de l'Italie mais en roulant de nuit, leur van va percuter un arbre afin d'éviter un cerf. Ils vont être abandonnés à leur sort.

A Classic Horror Story est clairement inspiré de Scream et du cinéma méta où les personnages connaissent les films d'horreur, les clichés, et l'histoire va aller dans cette direction. Mais au fond, j'ai surtout pensé à un très bon film, La cabane dans les bois, qui reprend peu ou prou la même histoire. Mais ça parle également du fait que le cinéma italien n'a plus le lustre d'antan, que ses productions n'intéressent plus grand-monde, et qu'avec ce film-là, les réalisateurs veulent prouver que l'horreur transalpine existe encore, des décennies après Mario Bava, Dario Argento, Lucio Fulci et consorts.

Du coup, quand on connait ce cinéma-là, on peut dire que les ficelles scénaristiques sont assez grosses, d'autant plus qu'un des personnages est étudiant dans une école de cinéma, mais c'est clairement pour questionner le spectateur sur son rapport à l'horreur, ce qui est encore plus flagrant avec les dernières minutes où même Netflix (sous un autre nom) est cité avec une mise en abime assez intéressante.

Mais il est dommage que la plupart des personnages soient aussi creux, surtout pour ne rien en faire en fin de compte. Je pense en particulier au personnage principal joué par Matilda Lutz, dont on nous dit clairement qu'elle vit dans péché... et c'est tout. Tout comme Will Merrick, l'Anglais qui est un peur surexcité ou encore Peppino Mazzotta, le médecin.

A part quelques éléments ça et là, A Classic Horror Story aurait clairement gagné à assumer son identité italienne au lieu de faire quelque chose de passe-partout qui aurait pu être américain.