Telling stories

Deuxième adaptation du roman de Patricia Highsmith ("Le meurtrier") une soixantaine d'années après celle de Claude Autant-Lara, le film du britannique Andy Goddard n'a pas connu les honneurs d'une sortie française.

Et ce n'est pas un scandale, tant "A kind of murder" reste un polar anecdotique, malgré son joli casting et son atmosphère soignée, le New-York des années 60 bénéficiant d'une reconstitution sans gros moyens mais fort agréable, avec garde-robes flamboyantes, bagnoles rutilantes, maison d'architecte à la déco vintage, et club de jazz niché dans Greenwich Village sous la neige.

Sans être foncièrement déplaisant, "A kind of murder" souffre d'une intrigue un peu molle (voire confuse par moment) et de personnages guère attachants, entre le mari ambivalent (Patrick Wilson), l'épouse psychotique tendance casse-couilles (Jessica Biel) et la maîtresse légèrement transparente (Haley Bennett très canon mais sous-exploitée).

Eddie Marsan en libraire criminel et Vincent Kartheiser en flic obsessionnel complètent la distribution d'un polar psychologique suffisamment bref pour ne pas ennuyer, mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable, c'est un euphémisme.