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Ce film est difficile à appréhender parce qu’il ne peut se résumer sur le seul point de vue d’une critique cinématographique. Plusieurs lectures peuvent être effectuées, sur un plan technique, sur un décryptage symbolique, voire même sur un point de vue analytique.
Pour ce qui est de la forme d’abord. On y décèle une vraie ambition de faire de cette œuvre, le film d’horreur français qui marque les consciences. C’est immanquablement réussi ! Ce combat entre vie et mort, particulièrement bien amené dans la scénographie est malsain à souhait, et les scènes gores sont pour la plupart à la limite du supportable. Béatrice Dalle, dans un rôle éloigné d’un contre-emploi, contribue à alimenter le climat macabre, voire morbide. Malheureusement le peu de soin apporté au scénario vient passablement décrédibiliser le tout. Rien n’est cohérent, pire encore les situations successives sont irréalistes. Certes nous sommes ici dans une espèce de fable fantastique, mais à force de rebondissements trop arrangés, la conviction se perd et il ne reste que l’étalage de cette boucherie.
Et c’est tout naturellement que l’on se penche sur le fond… Une telle ostentation d’actes barbares n’est pas sans rappeler certaines productions des années 70 de films érotico-horreur faisant référence à un univers sado masochiste tendance nazillon, où l’unique objet du film était de montrer l’insoutenable… Comme pour « A l’intérieur », la gageure était : plus c’est cradingue, mieux c’est…
Et c’est tout naturellement que l’on s’interroge sur l’intention des auteurs. Cela relève plus d’une espèce de mise en lumière fantasmatique perverse. Ils se délectent trop du sang qui coule (euphémisme !) et ne semblent s’adresser qu’à un petit club d’initiés conquis d’avance, plutôt que de réaliser un film destiné à un plus large public. Un film tout aussi gore peut-être, mais soigné et construit… Dans ce cas, et je le pense fortement, « A l’intérieur » est du non-cinéma.

Créée

le 20 sept. 2014

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Fritz Langueur

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