Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Sans m'attarder sur le contenu du film, j'aimerais vous ouvrir une fenêtre sur Tomorrowland au travers de mes yeux et peut-être que vous verrez ce film différemment.
Mais je dois d'abord vous avouer quelque chose : je suis passionné de parcs à thèmes et en particulier, je suis admiratif du travail réalisé par les Imagineers, ces ingénieurs Disney, au sein des différents complexes de loisirs (resorts) Disney dans le monde.


Il y a un an, je foulai les allées de Walt Disney World en Floride, le plus grand resort du monde, et découvris, au moment où Tom Hanks incarnait Walt Disney dans Saving Mr. Banks, une exposition et un film sur le grand Walt Disney. Je découvris un homme plein de rêve, un grand enfant avec une vision idéaliste du futur. Dans les dernières années de sa vie, Walt Disney a travaillé à la réalisation d'un projet de cité futuriste utopique : EPCOT (Experimental Prototype Community Of Tomorrow). Il disait à son sujet que ""EPCOT… prendra ses racines dans les nouvelles idées et les nouvelles technologies qui émergent aujourd'hui des centres créatifs de l'industrie américaine. Ce sera une communauté de demain qui ne sera jamais terminée, mais qui toujours présentera, évaluera et démontrera de nouveaux matériels et systèmes. Et EPCOT sera toujours une vitrine pour le monde de l'ingéniosité et l'imagination de la liberté d'entreprise américaine."
Le projet tel qu'il le voyait n'a jamais abouti mais un parc à thème en Floride est sorti de terre, du même nom. On y trouve aujourd'hui des parcours scéniques éducatifs traitant d'énergies nouvelles et de nouvelles technologies. Et si vous avez vu le film, vous voyez peu à peu où je veux en venir.


Cette année, je foulais cette fois les allées du tout premier Disneyland en Californie (et oui, je vous ai dit je suis fan !) J'y achetai un magnifique livre sur l'Imagineering Disney qui commence comme suit : "To all Imagineers past, present and future, in title and in spirit: if you are curious, imaginative and dedicated, if you work well with others, stand up for quality every step of the way, love a good story, and have an unquenchable sense of humor, this book is for you."


En fait, ce livre est pour les rêveurs, comme moi et peut-être aussi pour vous si vous vous reconnaissez dans cette description.
J'entrai alors dans le royaume enchanté de Disney :
- Adventureland : Disney l'a promu au cinéma en adaptant sa célèbre attraction "Pirates des Caraïbes"
- Frontierland : Disney l'a promu il y a deux ans avec The Lone Ranger, un Pirates des Caraïbes version Far West avec toujours le même ingrédient magique : les pirouettes de Johnny Depp.
- L'année derniere, dans l'ombre de Mary, nous avons pu voir l'attachement de Walt Disney à sa patrie (Main Street U.S.A) et son Fantasyland sans cesse promu au travers des dessins animés "Princesse" de Disney et des reprises récentes de contes (Cendrillon tout récemment).
- Ne restait plus qu'à promouvoir la zone Tomorrowland (connue en France sous le nom de Discoveryland), donner envie aux petits garçons et même pourquoi pas aux filles (deux des trois héros sont des filles, je ne pense que pas que ce soit un hasard) de s'y rendre. Le titre français du film est d'ailleurs assez pourri car "A la poursuite de demain" est avant tout "Tomorrowland", un nom déjà familier dans les parcs Disney où l'on retrouve toujours un exemplaire du fameux Space Mountain qui apparaît d'ailleurs plusieurs fois à l'écran pendant le film. Si vous ne l'avez pas vu, c'est normal : le Space Mountain français ne ressemble pas à ses cousins qui eux, sont tous à peu près semblables ; une sorte de dôme blanc. On le voit dans le logo, au tout début du film et on le voit dans la première visite de Casey à Tomorrowland.
Ce film et la suite de Star Wars racheté par Disney en fin d'année, et la promotion devrait être complète !


C'est donc avec des a priori que je suis parti voir ce film. Tiraillé entre mon côté fan de Disney et le dégoût que peu m'inspirer l'idée de sortir des films juste pour ramener du monde dans les parcs.
Mais ce film est bien plus que ça. En fait, c'est une fable écologique qui se sert de ce côté marketing pour faire le bien : l'idée de faire rêver les jeunes d'aujourd'hui, de leur transmettre la passion qu'avait Walt Disney à l'époque, celle qu'on retrouve dans le livre des Imagineers, s'adresser à ces enfants rêveurs et leur dire qu'on aura besoin d'eux dans le futur et finalement les sensibiliser en même temps à l'environnement... Finalement, ce n'est pas rien ce que fait Disney là. S'il faut changer le monde pour le sauver, comment peut-on y arriver ?
En changeant les mentalités... Comment changer les mentalités ? Difficile pour notre génération qui n'avons pas toujours connu ces problèmes environnementaux. L'idée est bien évidemment de faire en sorte que cela entre dans les moeurs de la prochaine génération.
Bien que dans le film, l'urgence de changer est pour tout de suite. En vérité, elle ne l'est pas. Le scénario du film nous emmène vers une sombre histoire d'hommes coincés dans un cercle vicieux incapable de faire face à l'avenir sordide qui les attend parce que déprimés et résignés, se demandant "à quoi bon, si c'est déjà mort". Alors qu'on peut sortir de toute situation désastreuse, même dans nos vies et dans notre quotidien en le voulant vraiment et en entrant dans cette espèce de boucle vertueuse. Pour aller mieux, il suffit de le vouloir.


C'est dingue comment parfois, dans une seule et même période, tout peut se connecter et prendre du sens. Je regardais justement un reportage sur J.K.Rowling aujourd'hui prise dans ce cercle vicieux, au fond du gouffre après son premier mariage et comment elle a réussi, en s'en donnant les moyens, en travaillant dur, en restant déterminée, à tourner le tout en cercle vertueux et à devenir ce qu'elle est maintenant. Et bien, la même chose serait possible pour le monde, il suffit de s'en donner les moyens. Voilà le message derrière le fait de "nourrir le bon loup". Et comme le monde est grand, une seule personne ne peut y arriver tout seule, il faut que plusieurs le décident ensemble.


Donc je disais, l'urgence n'est plus, à partir du moment où on a pris conscience de ça. Mais tout le travail reste encore à faire. Et finalement, c'est pas si con de faire passer un message écologique à notre plus jeune génération tout en les faisant rêver et en leur donnant envie de devenir astronautes, physiciens, ingénieurs... Car quand ils occuperont ces postes dans quelques années, ayant reçu la culture "protection de la planète", ils sauront diriger leurs capacités à des fins utiles pour la planète, travailler sur les énergies propres, tenter de changer le monde et ils seront nombreux.


Maintenant que j'ai pu donné un contexte et un sens à la morale du film. Si je m'intéresse au contenu même, je dirais de manière purement subjective que le film avait tous les éléments pour me plaire :
- Une ode aux intuitifs (N) du MBTI (les dreamers) dont je fais partie
- Des clins d'oeil aux parcs Disney (présence de space mountain, passage secret dans It's a small world, scènes tournées dans les parcs de Disney...)
- L'architecture de Tomorrowland que je trouve bluffante, j'adore l'architecture (en tant que T du MBTI cette fois) et je me croyais dans un de mes tableaux Pinterest (j'avais envie d'épingler l'écran toutes les deux minutes)
- Le passage avec la tour Eiffel qui sert de rampe de lancement (parce que j'ai toujours été fasciné par la tour Eiffel)
- je m'attendais à être déçu après The Lone Ranger, je pensais voir un énième film de pitreries Pirates des Caraïbes version futuriste avec un George Clooney qui essaye de tenir en équilibre sur des voitures volantes, mais en fait non. Et de toute façon, quand je m'attends à être déçu dans un film, ça rehausse souvent mon avis sur le film au final. Et vice-versa (je l'attends aussi ce film là ^^) quand j'en attends beaucoup d'un film (il a intérêt à être bien vu les critiques dithyrambiques).
- le coup du pins qui t'amène là-bas mais qu'en fait t'es chez toi et tu te prends les murs, c'est juste génial comme idée !
- et enfin, aujourd'hui, c'est mon anniversaire alors j'avais envie inconsciemment de passer un bon moment ^^


En bonus, voici le lien de ma liste participative énumérant les films ayant donné une attraction dans un parc quelque part (ou inversement) http://www.senscritique.com/liste/0003_Ces_films_qui_ont_inspire_les_parcs_d_attractions/316777#page-1/

Julien

Écrit par

Critique lue 343 fois

1

D'autres avis sur À la poursuite de demain

À la poursuite de demain
Sergent_Pepper
5

Sage against the machine

Étonnant, c’est le mot qui vient sans cesse à l’esprit au visionnage de ce film. Qu’on puisse avoir tant d’ambition, tant de moyens, et qu’il en résulte cette petite chose inégale et, finalement,...

le 5 oct. 2015

72 j'aime

2

À la poursuite de demain
Strangelove
7

Free Bird

J'aime bien Brad Bird. Je ne le cache pas. Il faut dire que le bonhomme n'est pas un manche. On se souvient de ses années Pixar avec deux très bons films que sont les Indestructibles et Ratatouille,...

le 27 mai 2015

63 j'aime

5

À la poursuite de demain
Hypérion
6

Feed the positive wolf

Brad Bird, je ne le connaissais que pour sa carrière animation (The Iron Giant, The Incredibles, Ratatouille) et, ma foi, son travail me plaisait bien. Pas suffisamment pour visionner un Mission...

le 30 sept. 2015

52 j'aime

6

Du même critique

Les Saveurs du palais
TimoteiMelli
3

Un film qui manque de saveur

Une réalisation à la française, banale, pauvre, sans grand intérêt. Une bande-son d'une pauvreté affligeante. La seule question qui me taraudait tout le long de ce film était : "Mais qu'est-ce que...

le 25 sept. 2012

14 j'aime

Chasseurs de dragons
TimoteiMelli
8

Je ne te crains pas gros moche, mon coeur est pur comme de l'eau de roche

Et je ne crains pas d'avoir honte, je l'ai trouvé merveilleux ce conte ! D'autres vous diront : le scénario est bien con. D'autres vous diront : les voix françaises sont bidons. D'autres vous diront...

le 1 nov. 2013

12 j'aime

Comment j'ai détesté les maths
TimoteiMelli
4

Comment j'ai détesté ce film (2013)

Bon j'avoue, je me suis lancé dans la critique juste parce qu'aucune autre n'avait cédé à la tentation de réutiliser le titre du film et c'est bien dommage d'autant que le film est quand même...

le 2 déc. 2013

7 j'aime