Brad Bird est clairement un des meilleurs réalisateurs en activité. Le Géant de Fer, Les Indestructibles, Ratatouille et Mission Impossible : Ghost Protocol, 4 films pour 4 réussites. C’est un sans-faute pour l’instant.
Le voir de retour chez Disney pour un film qui n’est ni une suite, ni un remake, c’est particulièrement intéressant. Autant dire tout de suite qu’il ne déçoit pas avec son Tomorrowland, un film dont le marketing a intelligemment caché beaucoup de choses avant sa sortie. Effectivement, Tomorrowland est un grand chef d’œuvre, rien que ça. Le film de Brad Bird est une œuvre ouvertement positive, loin de tout le pessimisme et la noirceur qui règne à Hollywood depuis l’avènement de Christopher Nolan et de ses copycats. Son idée d’un monde idyllique perverti par ceux qui ne savent plus rêver est absolument magnifique et elle est réalisée de main de maître par un type qui sait parfaitement orchestrer une scène d’action, une scène de découverte, une scène d’exposition… C’est bien simple, Brad Bird sait tout bien faire et il est bien aidé par une production design resplendissante, qu’on soit sur Terre ou à Tomorrowland, le film étant visuellement magnifique de bout en bout. Quelques moments de bravoure ressortent, comme cette fuite de la maison de l’immense George Clooney ou la dernière séquence, d’une naïveté désarmante, mais traitée sans cynisme donc assez magnifique. Tomorrowland exprime clairement son idée ”Stop asking question, can’t you just be amazed ?”. L’idée d’oublier toutes les largeurs d’un scénario qui n’est évidemment pas parfait pour juste être émerveillé par la vision d’un Brad Bird qui ne se refuse absolument rien. Britt Robertson est excellente, Pierce Gagnon, Raffey Cassidy et Keegan-Michael Kay tout autant.
Tomorrowland est un film dont on parlera encore dans 20 ans. Une telle vision originale dans un Hollywood critiqué pour ses suites et remakes à outrance, il n’y a que Brad Bird qui pouvait le faire aussi bien.