À la poursuite de demain par Lucas Perrier

Pour sa deuxième réalisation en live après Mission : Impossible - Protocole Fantôme, le réalisateur Pixarien de Ratatouille et Les Indestructibles retourne dans l’écurie Disney pour livrer un projet très personnel.
On découvre ainsi le périple de la jeune et douée Casey, qui fait ainsi la rencontre de Frank, autrefois inventeur de génie avant d’avoir découvert une vérité utopique bien que dystopique à la fois. Ils vont ainsi partir dans une mission périlleuse afin de découvrir les secrets d’un endroit mystérieux nommé Tomorrowland, lieu encore inconnu de la plupart du monde.

Un scénario assez difficile à résumer, écrit par Damon Lindelof et Brad Bird, tant il parait mystérieux mais prend tout son sens lors de son dénouement. Mais durant, sa première partie, Brad Bird se plante totalement, se contentant de présenter un endroit totalement inconnu et d’enchainer quelques scènes d’action quelque peu insignifiantes et certaines scènes d’humour plutôt plaisantes. C’est simple, durant la première heure du film, on ne connait absolument pas les enjeux que celui-ci nous présente et laisse le spectateur dans un état de doute et d’incompréhension, ce qui est assez déroutant et peu plaisant. En plus de ne rien développer de concret, cette partie traine un peu en longueur, provoquant l’ennui, certaines scènes étant complètement inutiles au bon déroulement du film comme la séquence de Paris dont on ne comprend pas l’intérêt à part un caractère spectaculaire. On se demanderait bien pourquoi le réalisateur à refusé de faire Star Wars : Épisode VII - Le Réveil De La Force pour ça. Mais on comprend mieux lors de la deuxième partie, certainement beaucoup plus personnelle et plus plaisante, développant un message écologique bienvenu et quasiment absent dans ce genre de production hollywoodienne. En effet, on est surpris de voir un message aussi délicat s’imposer dans le paysage des blockbusters estivaux, en particulier de la part du studio le plus imposant au monde. On comprend alors parfaitement l’intention du réalisateur qui démonte tout le pessimisme présent dans ce monde en insufflant une grande d’optimisme bien senti.
On a alors droit à casting pour le moins étonnant puisque l’on retrouve le fameux George Clooney en tête d’affiche accompagné par la jolie Britt Robertson, formant un duo plutôt sympathique à l’écran. Ils partagent ainsi l’affiche avec le maintenant connu Hugh Laurie, en dirigeant de cette mystérieuse ville futuriste assez potable. Le film s’agrémente ainsi du compositeur fétiche du réalisateur, Michael Giacchino, qui livre ici une partition vraiment géniale et entrainante, comme à son habitude. Cependant, avec un budget estimé à cent quatre-vingt dix millions de dollars, les effets spéciaux ne sont pas spécialement réussis rendant le visuel du film pas terrible, surtout concernant la ville futuriste, chose qui aurait pu largement être mieux réussi.

À La Poursuite De Demain propose donc un sujet très plaisant bien qu’il y ait de nombreuses longueurs et des scènes inutiles. Au vu d’une histoire ultra personnelle et très optimiste, le film, estampillé Disney, ne s’adresse pas forcément à tout le monde puisque les enfants n’y trouveront clairement pas leur compte et les parents pourront être déboussolés. On comprend alors cet échec au box-office, digne de John Carter, pas forcément mérité, à cause d’un film qui n’est pas clairement pas destiné au tout public.