Voilà voilà quoi.
À la recherche de Bobby Fisher, ou comment faire un film sur un sujet tellement anecdotique qu'il en devient ronflant. À l'heure où les gens semblent désormais se passionner pour les échecs en raison de la sortie de la série Le Jeu de la Dame sur Netflix, ils pensaient peut-être qu'accompagner cette dernière de quelques films sur le même sujet attirerait les foules. Bien tenté.
Le petit Josh révèle dès son plus jeune âge un don pour les échecs. Très vite repéré par ses parents et les joueurs d'échecs de rue, il est confié au professeur Pandolfini afin de faire le lui le nouveau Bobby Fisher, légendaire joueur porté disparu.
Quelques symboles intéressants et une mise en scène intelligente dans ce film d'enfant prodige, et toute une réflexion autour des différentes manière d'aborder la compétition entre adultes et enfants, mais une certaine torpeur rend le tout... assommant. Un certain ennui, donc, et un manque global de dynamisme, ce qui est dommage au vu des nombreuses têtes d'affiche qui composent le casting. Un petit plus pour l'interprétation de Ben Kingsley dans le rôle de Pandolfini, qui maîtrise d'une main de... maître son rôle de chess master désabusé. Joe Mantegna s'en sort également admirablement bien en jouant ce papa parfois un peu dur, souvent attendrissant, mais toujours admiratif du talent de son fils.
Par contre, je reste assez étonné par le personnage de Laurence Fishburne, mais c'est probablement parce qu'en 2021, et depuis tant d'années, Morpheus lui colle à la peau... Difficile de le voir en street guy accro aux échecs. Pourquoi pas !
Tiens, oui c'est ça : "Pourquoi pas".
Ça résume finalement très bien le film !