Ma toute première critique!

A Living Soul ou Mon âme dans un bocal est un court-métrage de fiction d’une durée de 29 minutes réalisé par Henry Moore Selder en 2014. Il est inspiré du livre de science-fiction portant le même nom, écrit par Per Christian Jersild en 1992.

Upsilon est un cerveau humain qui se réveille dans un laboratoire et se retrouve dans un bocal rempli d’un liquide nutritif. Il est dépourvu de mémoire. Il va se former sa propre personnalité et il va être soumis à une équipe de chercheurs.

La situation du cerveau fait penser au film d’animation Le Monde de Nemo (2003, réalisé par Andrew Stanton et Lee Unkrich). Nous pouvons comparer Nemo le petit poisson rouge à Upsilon. Ils rêvent tous les deux de s’échapper de leur prison : leur aquarium, pour rejoindre la mer. En plus, ils possèdent un handicap : Nemo a une petite nageoire et Upsilon n’a pas de corps pour se déplacer. Upsilon ne peut pas parler car il n’a pas de bouche. Il est très intelligent. Il est capable d’influencer son entourage grâce à sa capacité de télépathie. Son histoire fait penser à celle des crânes de cristaux qui possèdent le même don. Upsilon est capable d’avoir des sentiments : il tombe amoureux d’une soignante.

L’atmosphère du film est à la fois douce et rythmée. Les musiques de Wolfgang Amadeus Mozart et de Daniel Fagerström amplifient ce sentiment. La plupart des plans sont fixes pour montrer la capacité de mouvement que possède le personnage principal. A plusieurs moments de l’histoire, nous basculons en vision subjective (de la vue d’Upsilon) quand il est dans son bocal. Celui-ci ne possède qu’un seul oeil. Les monologues intérieurs de cet homme-cerveau nous mettent à sa place.

Cette histoire est un véritable conte philosophique contenant un humour particulier.

Même si cette histoire n’a été représentée qu’en livre et en film, elle est tout à fait réalisable dans un futur proche ou peut-être déjà possible grâce à l’avancée technologique de la science. C’est un peu effrayant de voir ce que la science peut faire. Cela incite aussi à repenser aux valeurs éthiques...

La Salamandre