La Corde
Figure discrète mais respectée du cinéma ibérique moderne, Fernando León de Aranoa s’est souvent intéressé au quotidien tortueux d’identités en marge de la société, comme des chômeurs ou des...
Par
le 20 mars 2016
34 j'aime
Présenté à Cannes en 2015 dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, A Perfect Day fait partie de ses films qui, une fois montré sur la Croisette, a bien du mal à trouver son chemin vers les salles. Nous sommes un an plus tard et la comédie dramatique réalisée par l’Espagnol Fernando León de Aranoa peut enfin être dévoilée au grand public.
Adaptée du roman « Dejarse Llover » écrit par Paula Farias, l’histoire se déroule à la fin de la Guerre de Yougoslavie. On va suivre un groupe travaillant pour une organisation humanitaire dans son quotidien : une petite nouvelle, un ancien prêt à rentrer chez lui, un traducteur qui en a marre et un vieux qui ne sait pas trop ce qu’il désire. Leur quotidien sera d’éviter les problèmes et d’aider les gens.
Ca a l’air simple comme ça et … ça l’est. La fine équipe doit se concentrer sur des problèmes tels que trouver une corde (pour hisser un cadavre hors d’un puit) ou trouver un ballon neuf (pour un petit garçon qui s’est fait tirer le sien). Ca explique sans doute pourquoi le film a été sous-titré en version française « une journée comme les autres ». Ce qui surprend dans cette histoire, c’est l’humour omniprésent. On rigole énormément des dialogues et des situations bien travaillés. Il faut dire que la galerie de personnages est réussie et que les acteurs (Benicio del Toro et Tim Robbins en tête) s’en donnent à coeur joie.
Pourtant, au fond, les situations ne s’y prêtent pas forcément. Campagnes désolées, villages en ruine, groupes armés prêts à en découdre face à des Casques Bleus dépourvus… Le metteur en scène fait passer l’aspect dramatique de son histoire par l’image. Il lui suffit de montrer un cimetière ou un groupe d’enfants orphelins pour qu’on comprenne par l’image le drame dans lequel ces gens vivent. On mentionnera d’ailleurs une scène de visite d’une maison particulièrement marquante et bien que jouant beaucoup avec le hors champs.
Pour autant, à force d’avoir le cul un peu entre deux chaises, A Perfect Day reste un petit film. Il aurait surement fallu faire une comédie plus marquée ou un vrai drame historique pour qu’il décolle.
Mais qu’importe. Les acteurs sont bons, les situations sont drôles. Vous passerez un bon moment.
Critique postée initialement sur CloneWeb
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films 2016
Créée
le 16 mars 2016
Critique lue 438 fois
3 j'aime
D'autres avis sur A Perfect Day (Un jour comme un autre)
Figure discrète mais respectée du cinéma ibérique moderne, Fernando León de Aranoa s’est souvent intéressé au quotidien tortueux d’identités en marge de la société, comme des chômeurs ou des...
Par
le 20 mars 2016
34 j'aime
Soit donc une poignée d'humanitaires dans une zone de conflit anonyme en cours de pacification. Un interprète, des check-points, plusieurs nationalités, sensibilités et susceptibilités variées en...
le 26 mai 2016
15 j'aime
2
Il est parfois triste de constater que parmi les divers films de guerre, ceux qui sont le moins représentés au cinéma sont certainement les seuls à travailler à l’amélioration réelle des conditions...
Par
le 3 janv. 2017
14 j'aime
1
Du même critique
On ne va pas y aller par quatre chemins : Piège de Cristal, sorti en 1988, a inventé le film d’action des années 90. Bruce Willis lui doit sa carrière post-Clair de Lune et nous une tripotée de...
Par
le 15 févr. 2013
168 j'aime
24
Ridley Scott est un réalisateur adulé mais pourtant, en y regardant de plus près, on se rend compte qu'il a quand même une carrière en dents de scie à tendance plongeante. Les premiers longs-métrages...
Par
le 28 mai 2012
86 j'aime
20
Évoquée dans le documentaire « Waking Sleeping Beauty », les studios Disney ont eu une période fastueuse jusqu'à la fin des années 90. L'entrée dans les années 2000 s'est fait plus douloureusement...
Par
le 9 nov. 2010
83 j'aime
3