Ce polar italien a un côté pneu rechapé. Hein? Qu'est-ce qu'il dit? J'entends par là qu'Ettore Manni perd ses plumes, s'empâte. On est en 1975. La sublime Luciana Paluzzi peine à cacher ses rides et surtout son manque de passion pour le film. Un film qui il est vrai marque pour sa profonde médiocrité parfois. Ces deux comédiens, surtout la dame, étaient pour moi les deux phares (du bis mais phares quand même) vers lesquels mon intérêt pointait le regard. J'avoue que l'actrice italienne -avec ici un visage pourtant fermé- n'est pas sans attrait. Ses petites ridules, son léger strabisme divergent sont en tout point charmants. La dame est encore à croquer.

C'est vraiment dommage qu'une attention plus soutenue n'ait pas été portée au scénario et aux dialogues lesquels sont parmi les plus indécents de nullité qu'il m'ait été donné d'entendre (ou de lire en l'occurrence). Quelle horreur d'écouter les personnages nous décrire ce qu'ils font, ce que l'on sait déjà ou exprimer des considérations d'une imbécilité crasse. J'ai vraiment peine à croire qu'un scénariste digne de ce nom se soit penché sur ce film. Véritablement.

Seules quelques scènes d'action permettent au spectateur de se réveiller entre les discussions vaseuses, inintéressantes au possible. Les personnages sont ainsi marqués du sceau de l'ineptie la plus féroce. Rédhibitoire. Difficile après de trouver au film des circonstances atténuantes.

Bref, ça sent la commande à plein nez, le film à recettes (serial-killer, sang, scènes de nichons, poursuite en tutures, flic moralisateur, police scientifique, corruption des élites, jeunesse en perdition, etc.) avec des vedettes sur le retour (Manni, et excusez miss Paluzzi). Un film assez pitoyable en somme.
Alligator
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le 23 févr. 2013

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