Journa de mutation - Jour 18

---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série de critique. Tu es ici au dix-huitième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici : http://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux aller directement au deuxième paragraphe. Bonne soirée. --

Mince ! A croire que les doutes que je commence à nourrir sur mon traitement à force de mauvais films agissent comme si je ne le prenait purement et simplement pas. Non. Non, non, non, non ! Je veux rester ce que je suis devenue ! Je repense amèrement à la règle qu'instaurait Vampire, vous avez dit vampire ?, il y a déjà longtemps : Il faut y croire pour que ça marche. Très bien. Quoi de mieux que la conviction d'un président et la lute contre l'esclavage pour retrouver la force ? Alors c'est parti pour Abraham Lincoln : Chasseur de vampires.

Le moins qu'on puisse dire c'est que ça n'a pas vraiment marché. Mais qu'est-ce que c'est que cet étron ? Déjà première chute, l'acteur principal a le charisme d'une huître. Eh, nan mais ça compte ! D'autant que, certes il y a bien des points ou mes films du mois ont été inégaux, mais question charisme du personnage, j'ai été habitué à du très haut de gamme ! Du Bela Lugosi et du Christopher Lee, du Lon Chaney et du Peter Cushing, un petit coup de moins bien avec "seulement" Gary Oldman et Keanu Reeves, et ça repart, David Bowie, Brad Pitt, Tom Cruise, Ethan Hawkes... eh ben après tout ça, je chute d'autant plus haut... C'est quoi ça ? C'est quoi ce casting a pleurer ? Bon alors ils sont pas connus (ou pardonnez mon ignorance), mais alors ça c'est pas grave, Brad Pitt peut pas non plus se libérer pour tous les films de vampire du monde, mais en plus ils n'ont rien ! Il ne sont ni beau, ni laids, ni charismatiques, ni atypiques. Ils sont monstrueusement banals. Heureusement que le personnage féminin nous fait une petite ouverture rigolote à ce sujet en précisant que elle ce qu'elle aime, c'est les types au physique ordinaire. Je ne sais pas si c'était fait exprès, mais c'est le passage qui m'a le plus plu.
Du reste, c'est un désastre. L'idée de vouloir mêler une histoire de vampire à l'Histoire avec un grand H n'était pas mauvaise. Ce qui est mauvais, c'est le traitement. On dirait qu'ils ont pris un passage random de l'Histoire pour y greffer une histoire de vampire, mais du coup c'est pas du tout raccord ! On a des histoires de politiques et des grands idéaux qui jouent des coudes avec des histoires de vampires et de baston, et ça ne marche pas. Ça ne s’emboîte pas. Ça ne se mélange pas. Chaque demi-scénario vient faire de l'ombre à l'autre, en lui créant au passage une foule d'incohérence. Et les incohérences, c'est le maître mot de ce film. Encore une fois le mythe du vampire en prend pour son grade. Alors parfois quand un vampire mord un humain il se transforme, et parfois il meurt sur le coup, et parfois il meurt aussi, mais il a la décence d'agoniser un peu dans son lit pendant quelques heures si des personnages principaux ont besoin de venir pleurer. Des fois y a des traces de morsures et des fois non. Les vampires, comme dans Blade, sont super balèze, mais contrairement à Blade (qui est pourtant loin d'être une référence en matière de cohérence), on se passe ici de trouver une explication à pourquoi le héro arrive quand même à les battre. Bah vous comprenez, il s'est entraîné deux semaines dans le jardin, c'est normal que maintenant il arrive a gagner contre une quinzaine d'immortel à la force démesurée.
Bref, scénaristiquement c'est un scandale. Visuellement ça tient la route, hormis les acteurs qu'on a oublié le lendemain matin, les costumes sont jolis, les décors pertinent, la colorimétrie assez sympathique... Mais ce scénario bon sang de bois ! Je ne m'en remet pas. C'était d'un mauvais ! Le problème c'est que ce ne sont pas les mignonnes incohérences que j'ai relevé comme la petite emmerdeuse que je suis tout au long de la semaine et qui m'ont fait sourire. Non, la c'est des trucs tellement gros que je ne suis pas rentrée une demi seconde dans le film, que j'ai luté pendant presque une heure pour me concentrer et ne faire que ça, et qui ont fait que finalement, j'ai joué au solitaire en parallèle, parce que franchement, c'était plus intéressant...