Acide
5.4
Acide

Film de Just Philippot (2023)

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LA FONDUE DE PARAPLUIE, TERROIR DE PICARDIE .

L’acidité première du métrage semble venir du personnage de Michal, qu’incarne Guillaume Cannet.

En effet, lors d’une grève dans son entreprise suite au décès d’une des employés, toute un groupe de syndicaliste échauder (FO et CFDT si l'on en croit les autocollants) envahissent les bureaux de leur direction et mettent un monumental coup de pression à leur Patron.

Michal, au premier rang du conflit, braye et crache par deux fois sur son patron, patron qui lui-même n'a pas une gueule a sortir de l’ENA, mais qui est tout bonnement dépasser par les évènements.

Sans suit une intrusion dans les locaux par les CRS pour « libérer les bureaux », mais durant le blocage Michal et un CRS se retrouvent en mano a mano dans une salle adjacente au conflit et notre premier rôle, mais une belle rouste au toutou d’êtas.

La Cam frontal du CRS (on ne connait pas son prénom, appelons le Médor pour encore un peu plus d’empathie a son égare) la caméra de Médor donc avait tout filmé (pour une fois) et Michal ce retrouve juger avec une peine de 3 moi, aménager de sorte qu’il puisse continuer son travail d’esclave moderne (enfin plus dans la même boite), mais avec un bracelet électronique.

La vidéo de la GoPro de Médor (toutou d’amour) se retrouve sur le net et Michal est considéré comme un psychopathe par les collègues de classe de sa fille.

Alors que si ça se trouve, Michal est à la CFDT.

Je ne rentrerais pas plus dans le récit, vous connaissez déjà le résumé.

Ce qui me gêne avec cette scène, c’est d’avoir voulu représenter un syndicaliste bourru, qui ne se laisse pas faire, alors qu’une séquence comme celle-ci est quasiment impossible dans les faits.

« Les toutous d’êtas » (ça sonne bien, si si, rien de personnel) sont bien trop entrainer, suréquiper et leur hiérarchie trop tacticiennes pour ce retrouve dans ce genre de situation.

Personnellement je pense qu’ils auraient gazé tout le monde bien avant d’intervenir.

La n’est pas la question me direz vous, et bien si, a vouloir dépeindre un personnage « authentique » on peut tomber dans le clicher qui sert a choquer l’opinion publique alors que dans la vraie vie, celui qui prend une rouste ce n’est Médor, mais bien Michal qui ne ce prend pas une peine de 3 mois, mais 3 mois d’hosto, quant à la GoPro de Medor, il y a eu un «souci technique qui nous empêche d’exploiter ces images, vous nous en voyer bien désolé".

Si je détaille autant ce point, négatif a mon sens, envers ce récit, c’est tout simplement par ce que c’est bien le seul qui me vienne à l’esprit.

Le reste du métrage est prenant et captivant.

Alors OK une réplique du début entre la mère et la fille dans la cuisine n’était pas la meilleure prise à sélectionner à mon sens, mais je chipote.

Très vite, ce cadre s'estompe, alors qu'il nous a bien imprégnées dans le réel de nos protagonistes et non effectivement : tu es travailleur précaire, donc tu ne peux pas te barrer de ton poste une heure « comme ça » pour aller chercher ta fille à moins que tu comptes ne plus y retourner.

La prestation de Guillaume Cannet me semble coller parfaitement, car son personnage est très bien écrit.

De la rancœur sourde en progression constante entre ces deux parents divorcés a la ceinture pour le dos le soir à force de tirer un transpalette la journée ; tout semble vrais, fait vrais. 
Et quand les scènes les plus impliquante émotionnellement arrivent, elles fonctionnent non pas par ce que l’on aime c’est personnages, mais par ce qu’on y croit.

Ce fluide récit d’un quotidien plongent progressivement dans l’apocalypse est d’un naturel déconcertant.

Toujours a échelle humaine, à la hauteur de nos personnages, pas de plan en hélicos sur un village dévaster, mais des hélicos passants vus depuis la hauteur de ce travailleur devenu réfugié.

D'un naturel flegmatique, j’eus de vrais moments d’apnée lors de certaines scènes de tension et en fut le premier surpris.

Cette pluie tombante, résonant telle une cigarette allumer que l’on trempe dans un gobelet de café, ces chevaux tacheter cavalant sans leur cavalier, ces voitures fumantes et ces brulures sur la peau visible seulement subrepticement comme si la caméra comme nous protagoniste semblais devoir aussi s’abriter.

Un matepaintaing de ciels dressant la menace de nuages sans doute beaucoup trop noire d’un point de vue du réalisme, mais qui du coup nous alerte d’autan plus…

Et j’ai bien peur que tout ceci ne soit prémédité.

Ce Phillippot-ci maitrise son propos.

Une fois que nos personnages sont bien caractérisés, la fuite commence et les moments de respiration ne sont pas oubliés afin de nous réémerger une nouvelle foi un peu plus profondément dans ces abysses d’une impardonnable acidité.

Nous sommes bien, je pense, devant un des tops 10 du cinéma de genre français.

Alors je ne pense pas qu’il marquera autand ma mémoire qu'un "Martyre", mais sans doute autan voir plus qu’un "Haute tension", tant pour ces thèmes aborder, l’écriture de ces personnages, que pour l’originalité de ça menace.

Sur ces trois points de fond c’est du solide et ça forme est au diapason.

Tout est ramassé, condenser, d’une efficacité et d’un caractère redoutable.

Oser cela après le naufrage que fut « Phénomène » qui contenait des thèmes similaires, et le faire pour un budget sans doute 20 fois inférieur est je pense, d’une audace insolente et galvanisant pour tout le cinéma français de genre .

Rayan5669
8
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le 24 sept. 2023

Critique lue 9 fois

Rayan5669

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