L'enfer des autres

L'inversion toute simple en matière d'immigration et d'esclavage est en soi un exercice intéressant et même s'il n'est pas à la hauteur fantasmée par certains de ce qu'en aurait sortit Hollywood, il fait plutot bien le boulot et avec de maigres moyens.

Le propos n'est pas ici de nous en mettre plein la vue avec des gros biscoteaux et des cgi's rutilants pour nous signifier le glorieux futur africain mais au contraire, avec la naïveté d'une fable, de nous emmener à recevoir une vision africaine, sans artifice ni concession de cette utopie pour les uns et dystopie pour d'autres. En Occident, on nous dépeint la déconfiture, précarité, pénuries, crise, violence. En prenant soin de laisser à chacun sa culture, l'Occident et l'Afrique ont échangé leur statut.

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Certains aspects sont nanardesques comme le fait que, dans cette anticipation qui se veut technologique (portails biométriques), rien ne le signifie en rue où les contrôles de polices demandent un simple document papier. La police n'a donc aucune technologie embarquée et étale juste son racisme anti-blanc. Tout est très très procédurier et en contraintes administratives sur papier, ce qui n'évoque bien-sûr pas "le paradis" mais bon, c'est aussi cette mise en évidence tel que de nombreux africains voient en l'Occident un "paradis" malgré ses tares.

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Ce n'est certes pas un grand film, il est à voir avec un certain recule et assez intéressant pour que je relève un peu la note catastrophique et mitige les critiques envenimées.