Quand Will Smith avait décidé de faire tourner ses enfants dans A la poursuite du bonheur ou Je suis une légende, je m'étais déjà dit que ces occasions ne devaient pas se reproduire trop souvent au risque de provoquer un malentendu. Avec After Earth, l'acteur a fait tourner sa propre histoire par un réalisateur autrefois surdoué (Shyamalan) et ce qui s'y passe paraît une métaphore de la vie privée de l'acteur. En effet, Will Smith est à l'époque à la fois déchiré de faire faire du cinéma à ses enfants et fier de les voir suivre ses traces (ont en ils vraiment envie ou est ce une lubie paternelle?). A partir de cette histoire laborieuse, la carrière de l'acteur en a pris un coup dans l'aile tandis que les apparitions de ses rejetons ne se sont plus vraiment reproduites. Le début des emmerdes pour Will Smith.
After Earth raconte la fierté d'un ranger,Cypher, de voir son fils Kitaï d'avoir la prétention de suivre ses traces. On sent que la performance coûte à Jaden Smith de donner la réplique à son père en plus de mettre à nu le dilemme familial sur grand écran. De plus, dépenser tant d'énergie pour retrouver une balise avec des péripéties niveau CE2 est à la fois l'énorme faiblesse et l'outrancière prétention du film. Voilà un objet qui a voulu s'approcher de Oblivion sans en atteindre le quart de ses intentions et c'est un flop sévère mais mérité. Depuis M Night Shyamalan se relève petit à petit de ses impasses cinématographiques tandis que Will Smith n'a pas encore rebondi en enchaînant des films maladroits de seconde zone. Ce qui sauve le film, c'est qu'il est regardable, que ses effets spéciaux ne sont pas si mauvais et que sa carrière télé soit moins déshonorante. En espérant que ce film sera une leçon pour les acteurs voulant faire du cinéma avec leurs gosses et qu'une star aussi immense soit elle ne doit jamais oublier de rester à sa place.

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le 17 avr. 2016

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