L'attente a été longue, la chute vertigineuse, la déception brutale.

En bonne fan de Tim Burton qui pense que le maître est torturé en son fort intérieur, je me suis demandée si c'était une blague, ou si son histoire d'amour avec Helena Bonham Carter n'avait pas eue pour résultat une réaction chimique hasardeuse. Je l'ai vu au cinéma, ai eu besoin d'en parler avec mes amis, j'ai acheté des magazines avec des pages entières de critiques.... j'ai acheté le DVD pour vérifier que je n'ai rien loupé: rien! Rien n'y fait, je ne comprend pas. Ce film m'a totalement échappé.

Burton s'était interrogé sur l'enfance, la parentalité dans ses précédents films. C'est peut- être cette crise existentielle qui l'a conduit à renouer des liens avec Disney, qui l'avait pourtant, conduit à la dépression sur "Rox et Roucky". On le croyait fâché à jamais avec les studios, lui qui a souligné l'hypocrisie Disney à l'époque de "l'Étrange Noël de Mr Jack" à produire un de ses films alors qu'enfin il rencontre le succès (les créatifs chez Disney signent une clause comme quoi tout ce qu'ils créent pendant qu'ils travaillent chez eux leur appartient).... Mais là n'est pas la question....

Les décors en synthèse ont remplacés les maquettes et autres carton-pâte, pourtant tellement plus chaleureux, pour nous livrer une bouillie insipide de l'œuvre de Lewis Caroll. Seul trait d'humour, Johnny Depp qui visiblement s'est inspiré de sa femme pour créer le personnage du chapelier fou (même dents, même joues creusées et bouche en canard).
Alice a grandit, elle ne se souvient plus être allée au pays des merveilles qui s'est entre-temps transformé en pays des cauchemars, faisant bien plus penser, avec ses créatures à tuer à coup d'épée, au pays de Narnia (autre Bluckbuster pour enfant en mal de lecture qui ne porte pas son nom).

La 3D n'apporte rien, le seul passage où l'on ne boude pas son plaisir se situe lors de la chute d'Alice dans le terrier du lapin blanc (20 secondes de bonheur, c'est peu, surtout pour un Burton).

Seule consolation, la musique de Danny Elfman, reconnaissable entre toutes, toujours aussi magique.

Tim..... reviens!!!!!!!!!!!!!!!!!!
OhoO_Vio

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