Grand-Père Technique

Bien que le jeune réalisateur ait omis de donner une fin à son court-métrage, celui-ci est assurément le plus abouti de la série des Laugh-O-Grams. Walt Disney continue de se contenter de voler le personnage d’un conte pour l’intégrer dans une de ses simplistes fabulations, fun sans histoire, prétexte à jouer du celluloïd.

Alice passe sa journée dans les ateliers de l’oncle Walt et de ses collaborateurs. Prises de vue réelles au sein desquelles les dessins s’animent sur de grandes planches blanches, c’est magique. Impressionnant déjà. Et ce n’est rien. Ravie par sa journée, l’imaginaire en intense activité, la jeune Alice rêve. Rêve qu’elle est au pays merveilleux du dessin animé, et là encore, technique innovante et impressionnante. Le mariage du dessin et de la photographie, dans un sens ou dans l’autre, est sublime, parfaitement intégré. Walt Disney impose une vision d’imaginaire qui fera date.

Alice’s Wonderland, c’est l’aïeul de Who Framed Roger Rabbit ?, sans la couleur et le scénario en moins, mais Walt Disney, au début des années vingt, démontre là l’étendue de ses expérimentations novatrices avant de bientôt s’intéresser à l’histoire.

Indispensable divertissement.