Ou comment jeter à la poubelle tout ce qui faisait l'interêt du premier, pour ne laisser qu'un film d'action banal doté des tares les plus classiques du genre, entre incohérences profondes (légérement moins en version longue), facilités d'écriture, clichés éculés et réalisation bâclée...
Et ce n'est pas parcequ'on a droit à quelques minutes de la touche artistique de Gieger que ça en fait un chef d'oeuvre.
Longue est la liste de tous les problèmes déjà répertoriés, tellement longue et déjà faite que j'ai abandonné l'idée de l'exhaustivité. Mais, à la volée :
La réunion où "ça fait 4 heures que je vous explique mais je vais quand même le répéter", vu que les spectateurs viennent tout juste d'arriver. Et pendant tout ce temps, personne n'a pensé à prévenir Ripley pour la colonie...
Forcément, les aliens qui réapparaissent après 20 ans de colonisation, juste parcequ'on vient de retrouver Ripley. L'univers est bien fait.
La colonie qu'on sait pas trop combien ils sont, on s'en fout un peu de toute façon la météo y est pourrie.
Heureusement dans la version longue il y a un panneau indiquant "Hadley's Hope - Pop : 158", façon far-west, à l'entrée de l'unique colonie de la planète, pour les cows-boys qui passeraient par là.
Comme c'est peut-être juste un problème d'antenne, on envoie une escouade de Marines-tueurs-plus-cliché-tu-meurs-accompagnés-de-roulements-de-tambours, mais on a rien prévu s'il restait des survivants sur place.
On envoie aussi Ripley, qui finalement n'est pas folle, pour faire un speech aux soldats, au cas où.
"Promis on y va que pour les tuer ?" -"Oui, évidemment, et puis le coup de la Compagnie qui met en danger tout le monde pour faire du profit, on l'a déjà fait dans l'épisode précédent". Vraiment ?
L'androïde en hibernation, même si cette fois tout le monde est au courant qu'il n'est pas humain. Heureusement il peut détruire une table avec un couteau (presque sans se blesser, ce qui n'est pas très rassurant au demeurant).
Le vaisseau vide qu'on ne peut pas contacter sans la navette. Dommage.
- Avec la navette, on largue l'équipe en terrain hostile, puis on se pose à deux pas de là et on laisse la porte ouverte sans surveillance.
- On peut pas utiliser les munitions-avec-des-noms-tirés-d'un-chapeau, alors on mets tous les chargeurs dans un sac sans expliquer pourquoi aux soldats, qui sont trop cons de toute façon. Et puis comme ça, ça fera une bombe, pour après.
- On a des armes qui servent à rien, mais on fait comme si.
Finalement on va quand même s'en servir, mais... les munitions ne sont pas dans le sac ? Si, mais en fait non.
Un char d'assaut super bien conçu avec :
- une tourelle qui tire uniquement vers l'avant et qui du coup, ne sert à rien,
- un blindage qui plie au moindre choc,
- mais des pneus qui résistent à l'acide,
et des vitres pas vraiment blindées, qui saignent (rouge) quand un alien passe au travers. Je déconne pas.
Un poste médical avec des vitres plus solides que celles du blindé, sinon Ripley, elle aurait pu s'échapper toute seule.
On a pas vu mourir le copilote. Je suis franchement déçu.
Sur un flingue, il y a un compteur de munitions du côté spectateur, mais pas du côté tireur. Pratique.
J'ai mis des filtres rouges pour faire joli mais comme je sais pas filmer, c'est tout pourri.
- On a tout barricadé, sauf le faux-plafond, il était pas sur les plans. Le sous-sol non plus d'ailleurs.
- Ha mais, c'est vrai qu'ils sont remplis d'acide les aliens, j'avais oublié.
La station sur le point d'exploser, mais dans le doute, je prends quand même le temps de détruire les oeufs en faisant gaffe à pas tuer la reine, on en a besoin pour la scène finale.
La reine qui prends l'ascenceur, pour ne pas être en retard à la scène finale.
- La scène finale. Mon dieu que ça a l'air dur de piloter ce robot. Par chance, maman alien galère tout autant.
- Et puis les dépressurisations dans l'espace c'est pas si grave, de toute façon y avait pas le temps de mettre un scaphandre.
[Critique discutable ayant fort peu d'interêt mais publiée heu... pour mémoire - et pour partage]