Ce deuxième film de la franchise Aliens, réalisé cette fois-ci par James Cameron, est davantage centré sur l’action, là où la tension du premier film montait en crescendo comme dans un bon thriller.
Le film n’est pas exempt de défaut. La première heure est très longue, elle plante le décor de manière interminable. La crise tarde à arriver, les aliens également. Par ailleurs, la première partie manque aussi de rythme et d’accroche. On s'ennuie un peu avant d’atteindre le cœur du spectacle.
Le schéma de la deuxième partie est bien connu, il s’agit du fameux ressort du qui vivra, qui mourra ? Et il n’y a rien de bien étonnant là-dedans, non plus, pourtant c'est toujours aussi distrayant. Pour ainsi dire, le film apporte très peu d’éléments nouveaux, si ce n’est la pluralité des créatures. Par ailleurs, les aliens perdent un peu en crédibilité, ils sont moins badasse que celui du premier film. On a le sentiment qu’ils sont devenus plus faciles à exterminer. Les personnages sont basiques, et on retrouve les mêmes configurations que dans le premier film. De ce point de vue, l'oeuvre est une redite scolaire.
Avec tous ses mauvais points, vous allez me dire, mais pourquoi lui attribuer sept étoiles ? Mais tout simplement pour cette ambiance de science-fiction hyper maitrisée, oppressante, ce spectacle efficace, cette action (dans la seconde partie) absolument folle, et la présence de cet enfant qui apporte une dramaturgie explosive. Non, vraiment, l’esthétique de l’œuvre est très aboutie, malgré quelques poncifs (chez les personnages). Sigourney Weaver est une fois de plus excellente.
En ce qui me concerne, je préfère le premier film, pour l’ingéniosité de l’univers, et sa surprise. Mais cette suite parvint à faire presque aussi bien, malgré un sentiment tenace de recyclage, là où on aurait aimé une évolution et de véritables nouveautés, des éléments qui arriveront, fort heureusement, avec le troisième opus. C’est tout de même un spectacle hyper satisfaisant, la deuxième partie et l’efficacité de l’action, nous font rapidement oublier les longueurs de la première heure monotone. Je prends toujours autant de plaisir à visionner ce film.