James Cameron (je vais l’appeler JC, parce que j’ai envie). Donc JC prend les spectateurs pour des abrutis. Il a peur qu’on soit trop con pour comprendre.
Exemple : plan sur un objet inutile (une montre radar). Enfin pas inutile, disons anodin. On parle de cet objet anodin. On donne cet objet anodin d’une manière complétement hors de propos à notre héroïne, puis trois scènes plus tard à une petite fille (dis donc, on aurait pas besoin de cette satanée montre par hasard ?). Deux scènes plus tard on a besoin de cet objet anodin pour retrouver la fille. ( Comme par hasard !) On appelle ça l’ancrage. Et JC insiste grossièrement dessus, au cas où nous n’aurions pas compris que cet objet serait utile. N’importe quel (bon) réalisateur aurai fait « pareil mais pas pareil ». Pas de plan inutile sur l’objet. Juste une discutions lambda qui mène à l’objet sans que l’on s’en rende compte. On donne l’objet à la petite. Point, c’est tout. On aurait compris dans tous les cas.
Autre soucis avec JC. Il utilise le manuel du parfait petit réalisateur. Comment créer l’angoisse ? Ce que l’on ne voit pas fait plus peur que ce que l’on voit (intérêt du premier film ALIEN d’ailleurs). Alors mettons une petite fille dans l’eau jusqu’à la poitrine et faisons sortir un alien de l’eau. Oui, mais non. Plan de caméra qui montre toute l’étendue de l’eau autour de la petite. On sait d’avance qu’un alien va sortir de là. Et BINGO ! Il sort de là !
Et des exemples il y en a tout le film. Et je ne parle pas de cette bande archétypale et stéréotypée de soldats bourrins décérébrés auquel on ne s’attache pas du tout, qui sont pourtant les héros. « Mais on est des Marins, on a peur de rien ! ». Comment avoir de l’empathie pour eux ? Même les Pubs ActionMan étaient moins débile. Chaque personnage devient le stéréotype de ce qu'il est. Le sergent Al Apone n'est pas Al Apone, il est juste le sergent. Vasquez n'est là que pour mettre un personnage vraiment badass. Le fait que ce soit une femme est louable mais ne change pas l’algorithme. Elle n'a pas de profondeur. Carter Burke n'est là que pour le profit ; il faut garder les aliens vivants, alors qu'il a bien dis qu'il fallait les tuer au début du film en insistant lourdement. (c'est super original ça ! Attends, mais dans le premier, c'est pas pareil, c'était le robot) Même Ripley, qui en chie dans le premier, elle galère, elle a peur. Ici, non. J'ai connu un alien, je peux bien en tuer 50. Ça ne me fait pas peur ... Désolé, mais ce n'est pas crédible. Je ne comprends toujours pas comment il peut être considérer par beaucoup comme meilleur que le premier. Ou même comme un bon film tout court.
Point Positif tout de même : Le film est beau. Les effets spéciaux sont cools. l'envie de changer d'un film en huit clos angoissant en film d'action, pourquoi pas. J'aime bien l'idée. Malheureusement on tombe dans du cliché prévisible et mal réalisé.
Je n’ai jamais autant pesté en regardant un film. Pourtant j’aurai aimé aimer ce film. Vraiment. Malgré de bonnes idées, le film souffre de trop grosse erreur de réalisation. Il faut que je revoie Terminator. Il y a bien longtemps que je ne l’ai pas vu. Histoire de savoir si oui ou non JC est mauvais ou si c’est juste moi qui n’apprécie pas son travail…