On comprend que le titre original The Purge n’ait pas été conservé pour la version française. Un titre qui convenait parfaitement, mais qui d’un point de vue marketing, laissait à désirer. American Nightmare aurait pu être quelque chose de bien. Dans les grandes lignes, le scénario est intriguant. Malheureusement, tout ceci n’est qu’une promesse non tenue…


Dans une Amérique gangrénée par la violence et le chômage, un nouveau système s’est imposé, celui des Nouveaux Pères Fondateurs. La pilule pour faire accepter par la population ce système autoritaire est la purge. L’espace d’une nuit, les américains peuvent librement et légalement exprimer leur violence. Meurtre, viol, pillage, tout est toléré et même encouragé. Dans ce climat, les familles se calfeutrent comme elles peuvent en attendant que la nuit passe. La vente du matériel de sécurité a rendu riche James Sandin. Lors de la purge, les évènements ne se passeront pas comme prévu et James et sa famille ne pourront pas simplement regarder les évènements à la télé en buvant des sodas et en mangeant des chips, mais seront impliqués malgré eux.


Ce second long-métrage du réalisateur James DeMonaco n’est pas du tout à la hauteur en comparaison de son premier film, Little New York, qui n’était certes pas un 12 hommes en colère ou un Citizen Kane, mais qui laissait entrevoir un bel avenir.


Le casting, pourtant prometteur avec Ethan Hawke et Lena Headey, est décevant. La preuve qu’il ne suffit pas d’avoir de bons acteurs pour faire un bon film si on ne sait pas correctement « exploiter » leurs atouts.


Le plus gros défaut d’American Nightmare est sans aucun doute la rigueur du scénario. Comme ce fameux SDF, que Charlie, le fils de James laisse rentrer dans la maison pour le protéger. Le bonhomme, grièvement blessé lorsqu’il arrive dans la maison, va se prendre une balle à bout portant ainsi que deux coups de couteaux, et continuera à gambader tout le film, sans donner signe de fatigue. Les « méchants » traqueurs sont une bande de gosses de riches équipés de masques grotesques qui ont plus l’air d’adeptes du sans gluten que des Freddy Krueger en puissance.


Alors «Soyez épargnés », ne regardez pas ce film.

Vincent-Ruozzi
3
Écrit par

Créée

le 8 févr. 2016

Critique lue 785 fois

22 j'aime

2 commentaires

Vincent Ruozzi

Écrit par

Critique lue 785 fois

22
2

D'autres avis sur American Nightmare

American Nightmare
Eren
3

Spectator Nightmare

L'idée de base est très originale, en insistant sur les vices des humains, mais elle est très mal exécutée. Des plans médiocres, une mise en scène pauvre en relief et des personnages d'une...

Par

le 10 août 2013

53 j'aime

3

American Nightmare
Pipotroi
6

Le fond mais pas la forme

Quel dommage puisque l'idée reste vraiment bonne. Cela donne une image bestiale de l'être humain, incapable de contrôler la haine qu'il a en lui. La scène où les enfants de la famille voient leur...

le 26 juin 2013

47 j'aime

5

American Nightmare
Gand-Alf
6

Vous allez finir par vous aimez les uns et les autres, bordel de merde ?!

Avec un titre comme "The purge", il y avait quand même de quoi s'inquiéter du produit fini, d'autant que la presse et les spectateurs semblent prendre un malin plaisir à le traîner plus bas que...

le 18 avr. 2014

42 j'aime

3

Du même critique

Whiplash
Vincent-Ruozzi
10

«Je vous promets du sang, de la sueur et des larmes»

Whiplash est un grand film. Il est, selon moi, le meilleur de l’année 2014. Une excellente histoire alliant le cinéma et la musique. Celle-ci ne se résume pas à une bande son, mais prend ici la place...

le 20 janv. 2015

190 j'aime

11

Mad Max - Fury Road
Vincent-Ruozzi
9

Sur les routes de Valhalla

Je viens de vivre un grand moment. Je ne sais pas si c’est un grand moment de cinéma, mais ce fût intense. Mad Max: Fury Road m’en a mis plein la gueule. Deux heures d’explosions, de fusillades et de...

le 16 mai 2015

182 j'aime

21

The Irishman
Vincent-Ruozzi
8

Le crépuscule des Dieux

Lèvres pincées, cheveux gominés, yeux plissés et rieurs, main plongée dans sa veste et crispée sur la crosse d'un revolver, Robert De Niro est dans mon salon, prêt à en découdre une nouvelle fois. Il...

le 29 nov. 2019

152 j'aime

10