Il n'y a aucune audace dans ce volet d'Ant-man.
Certes, ce n'est pas le premier Marvel a être convenu, prévisible, et tiède. C'est peut être celui de trop.
Après une phase 4 médiocre, j'espérais un nouveau souffle... Mais non. Ce n'est même pas que ça soit raté, parce qu'il n'y a rien d'essayé.
Les personnages connus Ant-Man, la Guêpe, Pym atteignent leurs limites en terme de capital de sympathie. Ils n'ont plus rien de spécial à raconter, on n'a pas grand-chose à découvrir sur eux. La fille de Scott est le cliché de tous les personnages adolescents, donc rien de ce côté non plus.
On a un peu de nouveauté côté Janet, certes. Mais au prétexte de l'intrigue la plus bateau qu'on puisse imaginer.
En fait c'est du Star Wars réchauffé, l'énième empire avec les faceless goons, la rébellion clandestine, la même esthétique qu'on déjà vue mille fois.
Vers le tiers du film, on se rend compte que malgré son costume ultra daté, Kang est la seule chose qui se dresse contre l'océan de niaiserie qu'on nous prépare. Donc vu qu'il n'y a que lui qui ait un peu de prestance, on a envie de lui pardonner une ou deux exactions.
J'admets tout de même un point positif: ils ont mis la pédale douce sur l'humour Marvel, ce qui est assez bien vu. En revanche on a quelques easter eggs politiques par-ci par-là, avec la subtilité habituelle, histoire qu'on comprenne d'où viennent les fantasmes de collégien qui servent d'esthétique au film.
Pour la première fois, je ne suis pas resté jusqu'à la fin du générique. J'ai remis ma veste et quitté la salle, le visage fermé, tel Christophe Hondelatte.