Apocalypto par Dirtyfrank
Vu en pleine nuit de 4h à 7h du matin de retour d'un bar interlope, j'ai kiffé Apocalypto. Car j'aime Mel Gibson, ce sale raciste antisémiste catho intégriste. C'est triste à dire, mais c'est comme ça. J'avais aimé La Passion du Christ, et j'ai aimé Apocalypto. Déjà, j'aime les trucs d'indiens d'Amazonie, c'est ma tasse de thé. Mais si vous ajoutez à cela que le film est joué dans une langue disparue (comme l'araméen pour la Passion du Christ), qu'il est réalisé de façon plutôt sobre avec juste quelques effets spéciaux (parfois ratés, mais c'est charmant, comme la panthère noire en peluche), que la musique déchire sa mère tellement qu'elle fait flipper, vous obtenez un grand film.
La scène d'introduction, rien qu'elle, fait frissonner d'angoisse, lorsque deux tribus se croisent en pleine forêt, l'une bivouaquant chez elle, l'autre fuyant ses bases, pourchassée par d'autres indiens en quête d'esclaves et de chair fraîche à sacrifier. On suit alors le destin de la tribu locale, qui subit hélas la même mésaventure (l'esclavage et le sacrifice au dieu soleil, donc). Originalité : ce n'est pas une histoire d'hommes blancs contre de gentils indiens qui se profile, mais plutôt l'opposition entre la ville (foyer de corruption religieuse, de mensonge, de politique, de classes sociales) et la campagne, enfin la jungle. Les indiens se partagent en deux camps, les sympathiques hommes de la forêt, et les cruels religieux qui arrachent le coeur des premiers pour l'offrir au soleil (et là je pense à Franquin et ses Idées Noires, qui avait déjà exposé son dégoût pour ces pratiques). Puis, après une heure et demi, Apocalypto devient soudain une course poursuite démentielle et jouissive, avant de se finir tout de même sur une jolie ouverture que je vous laisse découvrir.
En tant que tintinophile averti, je conclurai en rendant hommage à Mel pour son énorme clin d'oeil au Temple du soleil !