Arachnophobie: n.f. La peur des araignées.


Arachcinéphobie: n.f. Peur de regarder des films d’araignées.


Une équipe de scientifique revenant d’un voyage en Amérique du Sud, ramène par inadvertance une araignée très mortelle. Maintenant dans la petite ville de Canaima aux États-Unis, cette araignée s’accouplera avec une araignée domestique et leurs progénitures va se répandre partout dans la petite ville. Ross Jennings (Jeff Daniels), un docteur nouvellement installé avec sa famille dans cette petite ville, va commencer à avoir des soupçons quand les morts inexplicables commencent à s’accumuler à la morgue.


Pour une première réalisation de long-métrage de Frank Marshall, celui-ci nous donne un produit tout à fait admirable. Le rythme est vraiment bon. Il n’y a aucune longueur qui se fait sentir. En fait, durant tout le long du film, l’histoire suit sa route comme un charme et on est entraîné comme une montagne russe forte en émotion. Le seul petit défaut de cette magnifique balade, c’est son épilogue. Mise à part cette conclusion abrupte, le scénario de Don Jakoby et Wesley Strick ne contient quasi aucun défaut et l’histoire suit son cours tout à fait naturellement. Tout est très bien calculé et rien n’est forcé, sauf à la fin.


Les acteurs qui ont eu la courageuse initiative de participer au film nous offrent tous une bonne performance. Dès le départ, nous pouvons constater un habitué de l’horreur au générique, Julian Sands, qui joue un entomologiste. Son rôle n’est pas majeur au film, mais sa présence est quand même appréciée. On a également la chance de voir l’imposant John Goodman. Son rôle d’exterminateur qui n’a pas froid aux yeux fait des passages éclair tout le long du film, mais sa performance est à la hauteur des attentes et en fera rire plus d’un. Dans le rôle principal, notons Jeff Daniels, qui s’en tire plutôt bien. On a l’habitude de retrouver monsieur Daniels dans des comédies ou dans des drames, mais je n’ai eu aucune difficulté à m’attacher à son personnage du docteur qui a l’arachnophobie dans la peau.


Comme n’importe quels films de bibittes ou de monstres, notre bestiole tueur vit dans un coin reculé de la terre où aucun être humain n’a mis les pieds. Bref un endroit encore vierge de civilisation moderne. Si pour "Piranha 3D", c’est une grotte souterraine sous l’eau, pour "Arachnophobie", c’est une cuvette naturelle en plein milieu d’une forêt d’Amérique du Sud. C’est en ces lieux que commence le film, dont la première rencontre entre l’homme et la bête. Cette première rencontre sera évidente à en savoir le résultat pour que le film puisse suivre sa trace. Cela donne également un très bonne aperçu à ce que les États-Uniens moyens va subir face à la nouvelle sorte d’araignée dans leurs doux foyers.


Si comme moi, vous avez peur des araignées et tout ce qui s’y rattache, vous allez être (dés)agréablement servi. Frank Marshall met tout en oeuvre pour nous faire ressentir ce sentiment inconfortable, et ce, par divers moyens. Tout d’abord, il nous propose un personnage principal qui a déjà cette phobie inculquée dans son passé. Ce que le personnage va ressentir à l’écran, nous le spectateur, allons également le ressentir. À notre grand regret, le réalisateur nous projette plusieurs plans qui feront mettre mal à l’aise le spectateur concerné. Au départ, il commence avec des plans plutôt simples, ne voulant pas trop exhiber la bestiole. Son but est de nous faire titiller l’esprit en nous montrant que des ombres de la chose, ainsi que quelques pattes. Plus le film avance, plus les apparitions d’araignées deviennent explicites. En effet, nous avons droit à plusieurs plans d’araignées qui apparaissent par surprise quand elles attaquent leurs victimes. Elles se cachent à des endroits tous les plus imaginables et qu’on ne veut pas imaginer le moins du monde. On a droit à tous les endroits les plus clichés; sous les couvertures d’un lit, derrière la cuvette, et même dans la douche. Ark! Une scène en particulier du film, mettant en vedette deux petites filles, causera chez vous un profond malaise assuré. En plus de ces scènes monstrueuses, nous avons droits à des gros plans horribles des monstres à huit pattes. Ark!!! Et comme si ce n’était pas assez, Frank Marshall a osé pour la majorité de ses séquences qui met en scènes les bêtes poilues, à utiliser de vraies araignées vivantes, ce qui a pour effet d’augmenter le réaliste du film, ainsi que mon dégoût en le regardant. ARK!!!! Je n’imagine même pas l’équipe technique durant le tournage qui a dû manipuler ses horribles arachnoïdes.


Après 1h30 de sueurs froides, la tension est à son comble. La dernière partie du film est sans aucun doute la plus effrayante de l’histoire du cinéma où nos personnages sont prisonniers d’une maison et où des centaines d’araignées sortent de partout. Alors qu’on croit le film terminé, le réalisateur nous pousse dans un affrontement ultime entre l’homme et la bête. Même si cette partie est peut-être forcée, afin de démontrer la coriacité du monstre, elle n’est pas moins satisfaisante. Par contre, notre réalisateur finit le film par un épilogue qui ne semble pas avoir sa place dans le film. Il voulait sans doute finir sur une note légère qui allait nous faire sourire et oublier toute l’horreur que venait de voir. Mais moi, j’aurai pu m’en passer de cet épilogue qui vient gâcher un merveilleux film.


Le long-métrage porte bien son nom. J’ai regardé "Arachnophobie" lorsque j’étais jeune et je crois que c’est la principale raison de ma peur des araignées. Je suis ravi de voir qu’un film dont j’ai déjà vu me fait réagir tout comme la première fois, sinon plus. Et si vous n’êtes pas encore convaincu, je termine cette critique par la citation d’un consommateur satisfait.


“Facilement le meilleur film de spider!”
Steven Lefrançois

VHS_Guy

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