Argo
7
Argo

Film de Ben Affleck (2012)

D'Argo j'en attendais beaucoup, trop peut-être.

Non pour ses nombreux oscars, dont les grand prix des long métrages ne sont qu'une histoire de contact et de pognon. Non plus pour découvrir que Ben Affleck est à l'opposé total derrière la caméra des navets dans lesquels il apparaît.
Non ce qui m'intéressait c'est cette intrigue tirée d'une histoire dont il a fallu attendre l'ère Clinton pour que le "secret défense" soit révélé :

Pour prolonger un peu la tentative d'un résumé très hollywoodien de deux minutes sur des dizaines d'années intéressantes de l'Iran, en 1979 le Shah doit s'exiler. Si il a pu modifier grandement son pays en améliorant les conditions de vie tant pour les hommes que les femmes aidé par la nationalisation du pétrole, ce dont omet totalement ce résumé, il était également un sacré tyran (ce que ce résumé n'oublie pas) en appuyant notamment sur des "anecdotes" telles que ses livraisons quotidiennes de repas venant de Paris en Concorde quand une partie du pays crevait la dalle.
Une partie de la population, délaissée, dont l'Ayatollah Khomeni se ferra une joie de prendre dans ses rangs. Le Shah malade fuit vers les USA, Khomeni veut son retour pour un "procès". Jimmy Carter refuse, l'ambassade américaine en Iran est prise d'assaut. C'est là que démarre le film.

6 personnes arrivent à sortir de l'ambassade pour demander secrètement la protection de celle du Canada. La CIA tente de les récupérer mais pas la moindre moyen d'utiliser les techniques habituelles. Arrive Ben Affleck de son pas assuré pour sauver ces pauvres gars. Son idée ? La mode du cinéma de l'époque est à la science fiction Star Wars est sorti il y a trois ans. Les paysages désertiques du pays se prêtent énormément à de nombreuses scènes. Et si nos 6 gaillards étaient des techniciens en repérages techniques ? Pour que l'opération soit crédible une boite de production est crée, on commence à parler du faux film dans la presse, un producteur débarque pour appuyer le réalisme et surtout John Chambers, maquilleur des films de La planète des singes interprêté ici par l'excellent John Goodman (Barton Fink, Big Lebowki,...).

Je n'en dis pas plus, ce serait vous gâcher le film qui malheureusement repose trop là-dessus... "Nos 6 amis y arriveront-ils ?" "Est-ce qu'on aura droit à un happy end dans les normes ?" alors que la situation historique de l'époque est nettement plus intéressante et il me semble qu'Affleck aurait pu en faire plus avec un sujet aussi riche. Connaissant déjà la chute de l'histoire j'ai été atteint d'un profond ennui tout en étant reconnaissant de revoir un style de film plus classique, moins ultra découpé avec des plans qui changent toutes les deux seconde loin de la norme de notre époque.
C'est au final un film qu'on oubliera certainement vite, dommage.

Créée

le 17 mars 2013

Modifiée

le 17 mars 2013

Critique lue 587 fois

11 j'aime

2 commentaires

Ciné Water

Écrit par

Critique lue 587 fois

11
2

D'autres avis sur Argo

Argo
Hypérion
7

Argofuck yourself !

Révolution iranienne. Le Shah en exil aux Etats-Unis, Rouhollah Khomeini au pouvoir. Caméra au poing, mélanges images d'archives et prises de vues contemporaines, Argo plonge dès les premières...

le 15 nov. 2012

106 j'aime

11

Argo
guyness
6

Argo tics

L'histoire étant dévoilée dès sa première bande-annonce (elle-même tirée d'une histoire vraie), il était évident que l'enjeu du film ne pouvait tenir sur son dénouement. Nous sommes bien...

le 22 mars 2013

60 j'aime

Argo
GuillaumeChappu
3

Critique de Argo par GuillaumeChappu

Quand Ben Afflige : Le cinéma pris dans ses contradictions entre fiction et réalité, critique du film Argo. Sur le papier, une aventure (filmique) prometteuse : Des méchants iraniens barbus qui...

le 8 nov. 2012

40 j'aime

24

Du même critique

Les Chiens de paille
cinewater
9

Critique de Les Chiens de paille par Ciné Water

Adorateurs des films d'actions avec un héros surhumain à la Bruce Willis et consorts, adorateurs des films où on ne vous laisse aucune liberté de penser. "Si on te gifle la joue droite, file lui une...

le 11 juin 2012

37 j'aime

11

La Nuit du chasseur
cinewater
9

Nuit où je parle de ma vie et de montage

La Nuit du chasseur est un film que j'ai découvert par hasard quand je trainais dans la bibliothèque-médiathèque de ma petite ville natale, en Belgique, j'avais 17 ans. Ce film j'en suis directement...

le 1 mars 2012

35 j'aime

13

La Règle du jeu
cinewater
4

Les bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient...

Cher Jean Renoir, Nous avons passé d'agréables moments ensemble et je m'en souviens comme si c'était hier. C'est donc avec beaucoup de peine, et comprenez bien que je le regrette, que je viens à vous...

le 28 déc. 2011

32 j'aime

57