Pourquoi est-ce que je regarde ce genre de film ? Sans doute avec l’espoir de tomber un jour sur une pépite. Ce n’est pas encore le bon jour, manifestement.
Pour Ashes, c’est peut-être que j’ai du mal avec les films expérimentaux ? En tout cas, il est assez difficile de percevoir le sens de ce travail, de saisir ce qu’a voulu faire le réalisateur. Le film est un patchwork d’images très différentes les unes des autres, on a bien du mal à trouver une unité, une progression, une logique. Le film est haché, au début, on suit un gars qui promène son chien, plus loin, on est avec des manifestants, et c’est là qu’on apprend qu’on se trouve en Thaïlande, au moment de manifestations contre l’article 112 du définit dans le pays le crime de lèse-majesté à l’égard de la famille royale. On pense qu’on s’achemine vers un film politique mais non, on repasse à des images banales, des porcs, des fougères, une fille qui se vernit les ongles, on revient sur le gars qui promène son chien, un autre parle de son rêve qu’il tente de dessiner, on a des images de nuit et au final, des feux de Bengale. Les images sont de mauvaises qualité, c’est flou, parfois épileptique, on dirait des images volées ; l’auteur utilise la surimpression, découpe l’écran avec trois images différentes. C’est bien un film expérimental, mais je le trouve de bien mauvaise qualité. Je l’ai vu jusqu’au bout, par respect, mais je me suis bien ennuyé.