Est-ce que j'ai une gueule d'asphalte, mère ?

Film vu en avant-première dans le cadre de Cinexpérience #3 en présence de Samuel Benchetrit


Asphalte mêle 3 histoires de personnes habitant dans la même barre HLM d'une banlieue française anonyme (en fait, ça a été tourné à Colmart) :



  • Jeanne, nouvelle locataire et Charly, jeune garçon vivant avec une mère absente

  • Sterkowitz et L'Infirmière, début de romance

  • Mme Hamida et John, qui font connaissance malgré la barrière de la langue


Ce film est l'occasion, comme le dit le réalisateur, de porter un regard tendre sur la banlieue, de présenter un autre visage. Ici, ce sont des histoires de chutes, au sens propre comme au sens figuré.


Chute réelle de John, l'astronaute, chute professionnelle de Jeanne ancienne grande actrice et chute sentimentale de Sterkowitz


Malgré la dureté des décors (immeuble en piteux état, chantiers abandonnés, hôpital en décrépitude, les personnages mènent leur vie du mieux qu'ils le peuvent.


Le ton du film est de plus en plus délirant et on accepte ou pas ce contrat passé avec le spectateur, ça a été mon cas.


On part dès le début dans ce qui est techniquement de l'invraisemblance puisque ce sont des locataires qui paient les charges de la réparation de leur ascenseur avec 1 seul devis :o
L'accident de Sterkowitz qui reste en chaise roulante, handicapé parce qu'il a fait 100km sur un vélo d'appartement...
Et évidemment, l'astronaute américain qui tombe du ciel dans sa capsule. Atterrissage qui non seulement ne détruit ni l'immeuble ni son toit mais que personne ne remarque et personne n'appelle la police ou autre.
Et LE bruit qui est expliqué à la fin et utilisé comme dernière scène.


Mais le ton du film est aussi à la comédie.
La plupart des gag est gentillette et font sourire mais on rit quand même : des situations, des réparties, des réactions des personnages,...
Rien d'hilarant mais ça ajoute une touche de légèreté en contraste avec d'autres aspects.


Seulement, c'est clairement un "petit" film. Le réalisateur nous a dit que le budget n'avait été que de 1,2M€, ce qui est peu et qu'en plus, ils ont eu beaucoup de difficultés et un planning étendu dans le temps.
Les 3 histoires sont simples, ne se recoupent pas et n'ont pas vocation à l'être, ce que l'on peut un peu regretter.
Honnêtement, je ne serais jamais allé le voir par moi-même et je ne regrette pas mais c'est un film effectivement tendre.


Mais surtout, la question qui me turlupine :


Est-ce que Jeanne a finalement réussi à obtenir le rôle d'Agrippine ??!!

sseb22
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le 18 sept. 2015

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