Les Astérix en film m'ont toujours laissé plus ou moins indifférent... Je les ai tous vus, sauf celui de 2008 où je me suis contenté de la bande annonce, et j'ai bien fait apparemment.
En partant systématiquement avec l'idée que j'en attendais rien, simplement attiré par la curiosité de voir la BD adaptée en film avec une certaine fidélité (fiou, ça en fait des rimes) j'ai eu quelques bonnes surprises. Enfin, une. Le film de Chabat. Sa version de Astérix est d'une richesse inouïe, des vannes toutes les cinq secondes, des répliques cultes (devenant des running gags français même, qu'on s'amuse à reprendre malgré nous) avec un casting délirant, et une vision "Chabatesque" qui n'a fait que servir le film du début jusqu'à la fin, interprété par des acteurs excellents (Jamel, Baer, Depardieu en tête), qui ont, en tout cas, compris l'esprit du film.
Et je savais que passer après lui n'était pas facile, d'où le bide de celui de 2008 (vu les notes récoltées, on peut appeler ça un bide), et passer après celui de 2008 était une promenade de santé.
Puis finalement, j'ai bien aimé cette nouvelle itération chez les British. Je n'ai évidemment pas retrouvé le talent et l'écriture de celui de Chabat, mais beaucoup de références, de petites répliques gracieuses, des clins d'oeils, de blagues qui font mouche ont fait rire la salle chaleureusement. Le mélange de deux albums est vraiment pertinent, le cadre y est très coloré, des normands, des anglais (très bien interprétés), et des gaulois (enfin que les principaux).
Bref, chouette petite surprise, et il y a une scène en particulier à mourir de rire.
Je vous recommande d'aller le voir (évitez, bien entendu, la 3D: les 3 ou 4 effets de relief qu'il y a quand ils boivent la fameuse potion n'apportent rien. Enfin, je l'ai vu en 2D et c'était les seuls passages dont la 3D se "justifiait").
Bien sûr cette incohérence dans les rôles de Astérix se ressent encore, Edouard Baer qui jouait Otis se retrouve Astérix maintenant mais est plutôt convaincant. Depardieu disait que finalement, la "star" c'était Obelix, que c'est presque lui le héros de l'histoire à chaque fois. Effectivement, le rythme du scénario dépend souvent de lui.
Obelix incarne à la fois l’innocence, la brutalité d'un homme et la gentillesse d'un enfant, avec son humour bien qui lui est propre, faisant de lui un personnage attachant. Mais c'est à se demander si, au final, c'est une bonne situation ça, Astérix ?