Attention, critique purement inutile, mais vachement sympathique!
Je me lance un défi : malgré le peu de choses à dire sur ce film, qui ne laissera pas un souvenir impérissable, je me suis fixé le challenge de marquer le plus de titres d'albums d'Astérix possibles dans cette critique.
Vous êtes prêts? Trois, deux, un... GO!
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Ce nouvel opus est librement inspiré d' "Astérix chez les bretons" et "Astérix et les normands", ce dernier semblant être plus un prétexte pour meubler le film. Voilà ainsi Obélix et Compagnie partis pour la Bretagne (l'autre) afin de sauver nos compatriotes, plait-il, des griffes de l'armée romaine et de semer La Zizanie dans les rangs de César. Avec eux, un jeune premier, Goudurix. Un personnage qui se veut moderne mais trop pour Astérix le Gaulois.
D'ailleurs, Edouard endossant le rôle du petit à moustaches jaunes, l'Odyssée d'Astérix outre-manche s'avoue être un peu plate. Ce n'est pas qu'on s'ennuie, non, mais on ne reconnaît pas l'héroïsme et l'aventure qu'il existe dans les BD. En Hispanie ou chez les Helvètes, il y a une certaine quête assez prenante qui est plus effacée chez les Bretons ( ben oui, c'est tous les jours la pause à 17h). Le choix de l'album n'est peut-être pas le bon.
Bref, on s'attache quand même à un casting quatre étoiles. Avec Lucchini, Depardieu, Lemercier, Deneuve, Baer, on est presque dans le Domaine des Dieux du cinéma français. Et ils sont fidèles à leur jeu, ils sont plutôt bons mêmes. Tirard s'entoure des meilleurs, et chez les petits nouveaux avec Le Bon et Lacoste, en tête d'affiche. A eux deux, ils forment la Rose et le Glaive, la belle et le bête, l'éblouissante et le négligeant. D'ailleurs, Charlotte, quand je te vois dans cette petite robe, avec tes grands yeux écarquillés, je me dis que je me pourrais me faire Légionnaire...
Mais les dialogues, les gags surtout, ne sont pas encore au niveau. Soient ils passent inaperçus en étant trop mal vendus, soient ils ne sont pas à la hauteur, tout le monde se basant sur Astérix et Cléopâtre bien sûr. Le mauvais goût s'immisce même avec la référence à "Orange Mécanique" ; une scène de torture n'a pas sa place dans une saga familiale, une sorte d'intrusion comme l'a été LaTraviata dans le village gaulois.
Arrivons à l'ennemi. Fabrice Lucchini est charismatique et crédible sous les Lauriers de César, et reste dans une lignée mégalomaniaque mise en place par Chabat. Malheureusement, face à Astérix, le Combat des Chefs des deux clans n'a pas vraiment eu lieu et manquait de surprise.
Parlons-en d'Astérix. Il a fait la Grande Traversée juste dans l'espoir de "pecho" une Anglaise, .. bretonne pardon? Le ciel lui tombe sur la Tête? Désolé, ce n'est pas mon Astérix. Le mien est valeureux, fier, courageux, généreux, devient Gladiateur ou athlète aux Jeux Olympiques pour la bonne cause, voyage chez les Belges, chez les Goths, chez Rahazade, même en Corse, mais jamais dans le but de rechercher l'âme soeur. Quand il a fait le tour de Gaule, a t-il fait le tour des putes? NON! Alors Laurent Tirard, arrêtez de vouloir faire d'Astérix un homme normal, un anti-héros qui serait prêt à sacrifier son amitié dans une séquence qui tiendrait même plus de la gêne que de la (fausse) rupture. Là; on peut parler de réelle Galère d'Obélix.
Bref, cette Rentrée Gauloise ne fut pas très réussie car elle s'éloigne trop de l'univers d'Uderzo et Goscinny. Malgré le Grand Fossé qui sépare ce quatrième opus de Mission Cléopâtre, qui reste ZE référence, beaucoup de clins d'oeil, voire de reprises de gags sont employés. Mais ça ne suffit pas...
Le Devin qui est en moi verrait toutefois une suite avec "Le Bouclier Arverne" pour inspiration. Pourquoi? Parce que cela peut coller avec l'esprit qui souffle sur la saga. Et aussi parce que je suis Auvergnat, et donc un peu chauvin...
STOP !!
On fait le décompte......
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29 titres d'albums utilisés! Qui dit mieux?