Une purge, rien de moins. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la qualité (inexistante) de ce piètre Astray Lamb, dont le qualificatif « navet » serait trop gentillet. Ce film n’a rien, mais rien pour lui. Le voir est une perte de temps, et écrire à son sujet l’est tout autant. Si ce n’est qu’il permet de prévenir la populace asiaphile de ne pas porter ses yeux sur lui. On tombe dans les méandres d’un cinéma (insulte que de l’assimiler au septième art) où tout est à jeter. Rien n’est à garder. La mise en scène est creuse. Elle n’a même pas le niveau pour la télévision. Elle en est même à des années-lumière. L’intrigue est brouillonne en plus d’être foireuse. Ça n’arrête pas de s’échanger des mallettes et des sacs. On la doit à Yip Wai, scénariste qui signe ici son unique scénario. On comprend qu’il n’est pas prolongé l’aventure scénaristique après ce coup d’essai raté. On peine à comprendre les motivations des personnages auxquels on ne s’attache jamais. Ils n’ont aucune profondeur et n’ont rien pour eux. Et si seulement ils avaient été campés par des acteurs un peu plus impliqué… là aussi, c’est une catastrophe. On pourrait également parler de ce montage réalisé à truelle. Cette esthétique « moche » attrait à ces petites productions fauchées des années 90. En bref, stop.
Astray Lamb est une fumisterie qui tentait surement de surfer sur la vague des actioner 90’s. Le plus malheureux, c’est que même sa nullité ne parvient à communiquer la moquerie. On est juste consterné devant ce non-spectacle qui enchaine des scènes de sexe qui n’ont rien d’émoustillantes. Et que ce gunfight final est nul ! Horrible.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/08/21/astray-lamb-1993-yip-hing-fai-avis-review/)