Je pense que j'ai été gentil en attribuant cette note au film. Je m'attendais à un film d'espionnage noir, mais finalement, ce n'a pas été le cas. Certes, il s'agit bien d'une affaire d'espionnage racontée en flashback, procédé très courant au cinéma lors des jours précédant la chute du Mur de Berlin ayant pour but de faire passer un agent de l'Est de l'autre côté car il connait une liste qui pourrait prolonger la Guerre Froide alors que les peuples de l'Est aspirent à plus de liberté.
Le problème, c'est que le film a constamment le postérieur entre deux chaises : film d'espionnage à la James Bond ou autoparodie du genre, il n'arrive pas à choisir.
Et cela commence dès le début : Nous voyons le président Reagan dire à Gobatchev : " Abattez le mur!" ensuite, l'image est barrée et il est marquée " Il ne s'agit pas de cette histoire!" Oh punaise... Un peu plus et je voyais marqué "Ce film n'a pas été élu film le plus lent après Derrick", ça aurait fait bien pour commencer un film KDO... Sauf que ce n'en est pas un. Et les gentils et méchants sont très vite identifiés : gentils occidentaux d'Anglais, Américains et Français, et méchants Allemands de l'Est et Russes. Da! Bref, c'est manichéen au possible...
Le film dispose d'une esthétique particulière mais par forcément raccord avec le sujet traité, qui de plus semble être fait e façon assez superficielle. Il y avait tellement matière à faire... Malheureusement, le film se rate et semble traiter l'intrigue par dessus la jambe,
Charlize Theron est froide comme un glaçon ( prendre des bains de glace ça doit aider, sans doute) et casse du Russe ou des agents de police dès qu'elle en a l'occasion, James Mc Avoy en fait des tonnes à chaque scène, Sofia Boutella est un peu sous exploitée même si elle a une relation intime avec l’héroïne, mais bon, ce n'est pas l'objectif du film et c'est filmé de façon stroboscopique.
John Goodman se demande ce qu'il fait là, comme Eddie Marsan d'ailleurs... Que reste t-il au film ? De bons dialogues, souvent ironiques ou à double-sens, de belles scènes d'action, et aussi une BO d'enfer. C'est vrai quoi, vous verriez l'utilisation faite de 99 Luftballons de Nena... Mais justement, c'est hélas de la BO qui vient le malaise. Certes, les morceaux sont bien choisis, mais ce sont eux qui font que le film verse parfois dans la parodie.
Atomic Blonde est le genre de film qui se voit une fois, mais qui malheureusement ne nous fera pas revenir pour un deuxième visionnage. Quel Gâchis...